Le ciel nous appartient

Retrouvée dans un étui de violoncelle après le naufrage du bateau où elle se trouvait avec sa mère, supposée orpheline, Sophie a été adoptée temporairement par Charles Maxim, un anglais au style de vie bien particulier pour le XIXe siècle. Si particulier en fait que les services sociaux s’en mêlent alors que Sophie atteint l’adolescence, trouvant inacceptable que la jeune fille porte des pantalons plutôt qu’une jupe et ait la permission de dessiner sur les murs. Convaincue qu’elle peut retrouver sa mère et mise sur la piste de Paris grâce à son étui de violoncelle, Sophie entraine Charles dans la Ville lumière où, avec l’aide de Matteo, un drôle de garçon vivant sur les toits, la presque adolescente  cherche les traces de celle qui l’a mise au monde…

Divisé en deux parties, la première évoquant l’enfance de Sophie et la deuxième sa quête à Paris, Le ciel nous appartient est un roman atypique mélangeant aventures et poésie. Abordant les thèmes de l’adoption, de l’amour inconditionnel et de l’amitié, Katherine Rundell entraine les lecteurs intermédiaires et avancés dans un univers où la liberté est reine.  

Mon avis

On est dans une littérature jeunesse particulière ici, de celle qui s’adresse plus particulièrement à l’imaginaire et qui met de la poésie dans le quotidien de ses héros comme de ses lecteurs. L’histoire est sympathique, à la fois naïve et forte. On est dans un univers à l’écart des règles, suivant Sophie de l’enfance à l’adolescence, des excentricités de sa vie avec Charles Maxim à la liberté des toits de Paris en compagnie des enfants qui y sont réfugiés, les danseurs du ciel, qui rappellent par moment les enfants perdus de Peter Pan.  

Ce qui fait toutefois que ce roman est hors de l’ordinaire, c’est la beauté de la plume de Katherine Rundell. Il y a dans Le ciel nous appartient de multiples phrases qui m’ont fait m’arrêter, prendre le temps de les savourer. Son écriture colle au texte, la musique du violoncelle de Sophie teintant les mots de chacune des phrases et faisant de la lecture un véritable bonheur.

À lire ! 

Merci aux éditions Les grandes personnes pour le roman et à Katia et Marie-Charlotte pour m'avoie donné envie de le découvrir !