Les parents d’Amy, elle brillante scientifique et lui militaire, ont accepté d’être cryogénisés afin de pouvoir aider à bâtir une colonie d’humains sur une nouvelle planète une fois que le vaisseau Godspeed l’aura atteint, trois cents ans plus tard. Ils ont permis à leur fille de seize ans de rester sur Terre, mais Amy ne peut imaginer vivre sans eux et décide d’embarquer aussi dans cette aventure. À son réveil toutefois, l’adolescente constate que le plan de base n’a pas été suivi. Réveillée cinquante ans trop tôt, apparemment par quelqu’un qui souhaitait qu’elle en meure, dans un vaisseau où les humains agissent et réagissent drôlement, Amy doit rapidement trouver ses repères si elle veut pouvoir sauver ses parents. En effet, un inconnu débranche un à un les cryogénisés. Heureusement, Elder, futur leader du vaisseau, s’offre pour la guider dans sa découverte de cet univers confiné où elle vient de débarquer et où l’adolescente détonne complètement.
Au-delà des étoiles est un roman de science-fiction mettant en scène un vaisseau spatial conçu pour amener des humains jusqu’à une nouvelle planète. Véritable microcosme, celui-ci est géré par une suite de Leaders qui semblent avoir à cœur le bien-être de ses occupants, mais qui ont aussi de plus grands plans à suivre. Au fil de son récit, Beth Revis aborde donc les concepts de manipulation et d’apparences tout en faisant aussi vivre une romance à ses personnages principaux. Rythmé par l’alternance de narration entre Amy et Elder, le roman convient aux lecteurs intermédiaires.
La couverture laisse penser à une simple bluette sur fond de science-fiction, mais c’est heureusement plus que ça. Oui, il y a bien une relation amoureuse qui se tisse entre Amy et Elder et oui, l’adolescente passe un peu trop de pages à se plaindre de son sort, mais Beth Revis imagine aussi la vie dans cet univers confiné du vaisseau et les défis que rencontrent ses dirigeants afin de garder tous ces gens confinés pendant des siècles tout en ayant espoir de voir les générations futures arriver à bon port. Beth Revis a donc bien joué ses cartes, mélangeant une histoire de type space-opera avec une intrigue dystopique susceptible d’accrocher les amateurs du genre. Au fil des pages, la mécanique bien huilée révèle donc des failles et cela permet à Elder, personnage nuancé et vraiment intéressant, de prendre du galon. Déchiré entre la charge qui l’attend, son attirance pour Amy et sa conscience, le jeune homme amène l’action dans le récit quand il décide d’aller voir plus loin que ce que veut bien lui montrer Eldest, le Leader actuel.
Le début est donc plus lent puisque Beth Revis installe l’univers, mais les cent dernières pages sont vraiment captivantes alors que tout déboule. Le rythme est alors rapide et les révélations percutantes, si bien que le lecteur n’a qu’une envie : découvrir la suite. Bémol toutefois, les « méchants » de l’histoire sont trop stéréotypés pour qu’on puisse croire à leur capacité d’être restés dans l’ombre si longtemps. Mais bon, c’est à cela qu’on voit que c’est le premier roman de l’auteure et on peut espérer que la suite sera encore meilleure !
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