Boitàmémoire

 
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Les disparitions s’additionnent autour de la Clara. Après la mort de ses grands-parents, de son père, la dépression de sa mère et l’abandon de son amoureux, l’adolescente se retrouve seule avec pour tout ancrage ses souvenirs. Les racontant à Mondieuquinexistepas, elle les revisite un par un pour les mettre dans sa boitàmémoire.

Entre poésie et roman, cette nouvelle œuvre de Roger des Roches déstabilise et surprend. Abordant le deuil, la dépression, la folie, la résilience, l’auteur entraine son lecteur dans un univers complexe délimité en courts chapitres et agrémenté de suggestions musicales. Pour lecteurs avisés et experts.

Mon avis

« Cher Monquidieunexistepas,

Tu nous as fait la mémoire fragile et les souvenirs vulnérables.

Tu aurais voulu qu’un jour nous vivions nos vies dans les limbes que tu n’aurais pas mieux fait !

Alors, alors tu vois, j’ai décidé de me rappeler, moi, de préserver ma mémoire, mais à ma manière.

D’y aller par petites touches. »

J’ai de la difficulté à parler de ce texte parce que je n’arrive pas à m’en faire une idée. J’ai bien failli abandonner devant les images crues de la mère zombie qui se laisse mourir et vit des épisodes psychotiques, des scènes trashs qui retournent le cœur. Mais j’ai persévéré et j’en suis bien heureuse parce qu’il y a aussi des perles dans cette œuvre, notamment lorsque Clara raconte sa première relation sexuelle avec Nicolas et décrit cette douceur qu’elle a ressentie. C’est beau et rassurant, réaliste tout en étant magnifié.

« J’ai appris qu’un corps est à la fois léger comme l’air et lourd comme le désir. »

Si Boitàmémoire fait écho au précédent recueil Le verbe cœur, le style est différent, plus difficile à saisir par moment. Clara est en déséquilibre, elle se parle à elle-même, se répond, sacre, se perd parfois dans les impressions des souvenirs. C’est le journal d’une adolescente qui souffre et c’est terriblement réaliste dans toute cette violence contenue dans les mots qui se brisent, dans ce « trop » qui est constant au fil des chapitres. Tout est poussé, appuyé. L’ensemble est authentique, typique de l’adolescence, mais aussi terriblement essoufflant pour le lecteur.

À essayer : Écoutez les chansons, d’AC/DC à Oasis, que Roger des Roches mentionnent au fur et à mesure de leur apparition. L’univers se fait encore plus palpable, plus fort aussi. 

Merci à la courte échelle pour le roman !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 30 septembre 2014.

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