Torsepied

Les enfants Cherchemidi ont été très affectés par la disparition de leur mère, tout comme leur père, portraitiste de nobles déchus. Alors que ce dernier repart en voyage pour rencontrer un nouveau client, Otto, Lucia et Max en profitent pour se rendre à Somnol-sur-Mer afin de rencontrer une mystérieuse grand-tante dont ils ont appris l’existence en découvrant une lettre dans le grenier. Déboussolés par cette Haddie qui est beaucoup plus jeune que prévu, par le château miniature où elle demeure et intrigués par les rumeurs concernant le fils difforme de la famille Torsepied qui vit à côté, les trois enfants Cherchemidi s’embarquent dans une aventure aux multiples rebondissements.

Roman d’aventures narré par un des trois enfants, à vous de devinez lequel, qui s’adresse directement au lecteur au fil de son récit, Torsepied est un livre surprenant. Parlant de deuil, de famille, de quête et d’apprentissage, à travers une histoire rythmée par de nombreux rebondissements, Ellen Potter s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

J’ai d’abord été attirée par la couverture au look un peu gothique du roman d’Ellen Potter, mais je n’ai pas été déçue par son contenu, absolument charmant.

D’abord, le narrateur mystère qui s’adresse directement au lecteur et entend bien raconter son histoire afin de plaisir à son professeur, M. Dupuis, donc sans trop de longueurs et sans enjoliver les faits, est fort sympathique, tout comme les trois Cherchemidi eux-mêmes,  des personnages bien construits et intéressants à suivre dans leur quête de vérité. Le trio fonctionne parfaitement, à la fois fragile et fort, humain et magique, et nous entraine dans une histoire où humour et mystère s’entremêlent avec finesse. Par ailleurs, l’auteure a su créer une finale surprenante qui boucle habilement la boucle tout en étant, même si parfois à la limite, tout à fait plausible. Après tout, comme le dirait le narrateur, ce roman a beau parler de châteaux et de personnages inquiétants, il ne traite absolument pas de magie !

À noter, la traduction d’Emmanuelle Sandron est particulièrement réussie avec de nombreux jeux de mots et clins d’œil ! 

Merci aux éditions Alice pour le roman !