Le livre de Perle

Un adolescent se perd dans la forêt, terrassé par un chagrin d’amour. Il est sauvé par un homme mystérieux qui l’entraine dans une maison isolée dont les murs sont couverts de valises toutes plus mystérieuses les unes que les autres et où seule une photographie représentant la Maison Perle, confiserie de Paris, donne un indice sur l’identité du propriétaire. Qui est-il ? Quel est son lien avec le jeune garçon sans nom que les Perle ont trouvé un jour d’orage devant leur boutique ou encore avec Illian, prince exilé d’un royaume féérique depuis inatteignable? Et quelle est cette fille mystérieuse qui le suit à la trace sans se dévoiler ?

Alternant les chapitres entre les découvertes du narrateur, les souvenirs de Joshua Perle et ceux d’un royaume féérique, Timothée de Fombelle entraine son lecteur à travers une fresque surprenante, mêlant aventures et poésie. Complexe, l’intrigue entraine le lecteur d’un univers imaginaire à la Seconde Guerre mondiale tout en abordant les thèmes de l’amour, de la famille et de vengeance.

Mon avis

Chaque roman de Timothée de Fombelle est un événement et j’avais si hâte de découvrir ce Livre de Perle qui a déjà remporté le prix Pépite remis au Salon du Livre Jeunesse de Montreuil que j’ai été un peu déstabilisée par le début, surprenant parce que mettant en scène un univers de fantasie auquel je ne m’attendais pas du tout. On nage en plein mystère durant quelques chapitres et j’avoue avoir hésité un instant à poursuivre ma lecture. Heureusement, la curiosité l’a emporté et j’ai découvert un roman magnifique. En effet, Timothée de Fombelle peint de nouveau une fresque magistrale et nous entraine à la rencontre de personnages complexes aux destins captivants, le tout avec une écriture ciselée et des phrases qui frappent par leur beauté.

Bien qu’un peu difficile à saisir au départ, Le livre de Perle se dévoile par couches, révélant des bribes de souvenirs qui prennent peu à peu tout leur sens. L’ensemble forme un grand roman, de ceux qui marquent et font mentir ceux qui pensent que la littérature jeunesse n’est que pour les enfants. Bonne lecture !  

Merci à Gallimard pour le roman !