Le livre a gagné le Prix du livre jeunesse des bibliothèques de Montréal. Le connaissez-vous?
Manouane est une adolescente solitaire vivant sur une ferme à Sainte-Cunégonde-du-cap-perdu, un petit patelin d'environ mille habitants. Les résidents de ce village la traitent comme une intouchable depuis la grande Catastrophe dont sa mère, schizophrène vouant un culte à la Vierge Marie, est à l'origine. Elle vit donc en solitaire, autant à la polyvalente où elle subit les railleries de ses pairs qu'à la ferme où son père est trop occupé à prendre soin de ses vaches pour noter sa présence. C'est dans l'étude du pissenlit, cette plante que beaucoup croient être une mauvaise herbe, mais qui a beaucoup de vertus, qu'elle se réfugie, cherchant à apaiser la colère qui couve en elle. C'est lorsque débarquent dans la bourgade deux étrangers, Mistinguette, une Française cherchant à vendre de la lingerie fine aux bien-pensantes du village et Sankara, un jeune Africain en visite chez son oncle, que sa vie commence à changer.
Avec le pissenlit comme fil conducteur, cette histoire réaliste est racontée avec un vocabulaire précis et imagé. Les thèmes de la schizophrénie, du rejet et de l'exclusion sont abordés en douceur et l'auteure touche à des émotions universelles dans lesquels plusieurs pourraient se reconnaître.
Mon avis
Je suis tombée amoureuse de la couverture de ce livre et la quatrième de couverture, qui parle de la colère de Manouane et de son désir de vengeance, a terminé de me convaincre. L'idée du pissenlit me semblait un peu étrange, mais bon...
Wow! Plus je tournais les pages, et plus je m'enthousiasmais. C'est fluide, c'est doux et c'est poétique. Je crois à cette adolescente prise sur sa ferme et je trouve intéressant qu'on exploite cette vie plus rurale en littérature jeunesse. J'ai beaucoup aimé aussi la profondeur des personnages secondaires qui apportent beaucoup à l'histoire. Mistinguette, entre autres, parce qu'elle me rappelle Vianne dans Chocolat, un film que j'aime beaucoup. La seule petite chose qui m'ait dérangée, c'est le côté un peu trop protecteur de Sankara, un peu trop prévenant. Parfois, cette maturité est difficile à croire de la part d'un adolescent. En même temps, cela ne le rend que plus charmant...
Le
blog de l'auteur ici!
Quelle trouvaille que votre site ! Tellement clair et ordonné, je suis très impressionnée vous savez.
Et amusant ! Rallier l'image aux mots quand on parle de littérature jeunesse, quelle judicieuse idée.
Je suivrai vos traces partout maintenant, par le gazouillis par facebook et à la source même, ici.
j'ai lu ce roman, et l'ai d'ailleurs commenté sur le Passe-Mot de Venise, et comme vous, je l'ai beaucoup aimé (parmi mes coups de coeur 2010). Et pour le jeune homme "idéal", je partage votre avis.