Cinquante ans après qu’une guerre nucléaire ait bien failli exterminer la population mondiale, un groupe d’humains vit dans une enclave aux États-Unis. Si le Président semble régner sans discorde, les tensions sont toujours nombreuses, cicatrices de la guerre de pouvoir qu’il a eu lieu lors de la création de la ville et qui divise toujours la ville en deux. D’un côté les plus riches, de l’autre les plus pauvres. Pour éviter les maladies consanguines, le Président procède chaque année à la cérémonie des mariages arrangés, où des couples mixtes sont formés. Cette année, Ivy, descendante du Fondateur déchu, est promise à Bishop, le fils du Président. Cette union vise à montrer à tous que la hache de guerre est enterrée entre les deux familles. Ivy sait toutefois qu’il n’en est rien et que tout cela est une mascarade. Ivy a d’ailleurs une mission : récupérer les codes de la cache d’armes du Président, puis tuer Bishop. Mais une fois seule avec celui qu’on l’a forcée à épouser, Ivy doute. Et si tout cela n’était que manipulation? Et si Bishop était vraiment aussi gentil qu’il le montre?
Roman dystopique, The book of Ivy présente une intrigue rythmée par de nombreux rebondissements et reposant sur un personnage féminin qui gagne en confiance au fil de son aventure. À la fois roman initiatique et thriller jouant avec les idées de l’amour et de la manipulation, ce récit s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.
La mise en scène des éditions Lumen autour de ce roman a été particulièrement efficace, donnant envie à de nombreux lecteurs de se précipiter et… j’ai craqué aussi même si j’avais un peu peur des clichés. Au final, je dois dire que mon expérience de lecture a été étrange. D’un côté, la lectrice rationnelle reconnait une suite de déjà-vus dans l’histoire, la jeune rebelle élevée dans la haine, mais tout de même sensible qui tombe amoureuse de celui est qui supposé être méchant, le jeune homme en question qui, même grandissant auprès d’une femme acariâtre et d’un père absent, a su garder son cœur pur, a aimé l’héroïne dès le premier regard et est prêt à prendre sa défense envers et contre tous, cette attirance si difficile à réfréner… Bref, des clichés maintes fois utilisés dans les romans dystopiques à la mode ces derniers temps. Et pourtant, j’ai accroché dès le début grâce à la plume fluide de l’auteure, je me suis prise d’affection pour Ivy malgré ses questionnements parfois redondants et j’ai littéralement dévoré le livre, me rendant en quelques heures à cette finale des plus frustrantes parce que la suite ne sortira qu’en novembre 2015 en anglais (j’en parle d’ailleurs ici).
Plaisir coupable? Peut-être. Mais si l’histoire n’est pas originale, la plume est efficace et j’ai aimé que l’auteure en profite pour parler de féminisme et de violence conjugale. Alors, craquerez-vous?
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