Enlevée lors de la Deuxième Guerre mondiale avec sa sœur cadette Larissa, Lida est séparée de cette dernière après avoir subi quelques tests et envoyée avec les OST, travailleurs de l’Est affectés à toutes les basses tâches pour aider le régime. D’abord aux services d’une blanchisseuse, Lida est rapidement remarquée pour l’agilité de ses doigts. C’est ainsi qu’elle finit dans un entrepôt où chaque manipulation peut la mener à la mort…
Roman historique qui montre ce qui est arrivé à Lida, sœur aînée de Larissa, héroïne du roman Enfant volée, Faire des bombes pour Hilter raconte les terribles conditions de vie des enfants enlevés dans le cadre du programme Lebensborn et forcés de travailler pour le régime nazi. Bien qu’abordant des réalités difficiles, l’histoire met aussi l’emphase sur le courage de Lida et peut convenir aux lecteurs de dix ans et plus.
J’ai eu un coup de cœur il y a quelques années en découvrant le roman Enfant volée, qui raconte l’histoire de Larissa, jeune Ukrainienne enlevée chez sa grand-mère et qui a subi un lavage de cerveau afin d’être intégrée dans une famille allemande. J’étais donc ravie quand j’ai su que Marsha Skrypuch publiait l’histoire de la sœur de Larissa, Lida. Si cette fois il n’y a pas de mystère servant de fil conducteur au récit, le roman n’en reste pas moins captivant, parce que c’est une histoire basée sur des faits vécus, certes, mais aussi parce qu’on s’attache à Lida.
La jeune fille a un tempérament fort et garde toujours espoir. Brillante, elle voit venir les nombreux pièges sur sa route et n’a qu’un objectif en tête : survivre assez longtemps pour revoir sa sœur. Sa force de caractère aide le lecteur à passer à travers ce récit parfois difficile où, même quand on croit que tout est fini, il reste encore des embûches. En effet, Marsha Skrypuch lève le voile non seulement sur ce que les travailleurs de l’est ont subi, mais aussi sur leur sort une fois la fin de la guerre arrivée. En effet, l’URSS tuait à son tour les rescapés des camps de travail, les accusant d’avoir collaboré avec l’ennemi.
Marsha Skrypuch joue donc sur une ligne mince, parlant des horreurs de la guerre tout en s’adressant à un public assez jeune, et elle réussit son défi haut la main. Oui, il y a des passages difficiles, l’auteure abordant entre autres la question des enlèvements, des mauvais traitements dans les camps et aussi des expériences faites dans les « hôpitaux », mais tout est bien amené et ne tombe jamais dans les détails inutiles. À lire !
Découvrez aussi l'entrevue que Marsha Skrypuch m'a accordée !
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire