Bruno est un enfant comme les autres. Avec ses amis qui habitent dans la même rue que lui, à Berlin, il planifie des projets d’exploration afin d’échapper aux railleries de sa grande sœur et à la sévérité de son père. Un après-midi, en rentrant de l’école, le garçon a une mauvaise surprise. Sa mère lui annonce que la famille déménage à Hoche-Vite, car son père a obtenu une promotion. Cette nouvelle ne plait pas du tout au gamin qui voit disparaître ses plans pour l’été. La découverte de la nouvelle maison est un choc pour Bruno. Isolée, la demeure semble vide et froide, comme si le rire n'y avait jamais mis les pieds. En regardant par la fenêtre de sa chambre, le garçon réalise qu’il n’est pas seul. Des centaines de personnes, dont des enfants, déambulent en pyjama dans ce qui ressemble à un camp. Dès lors, il voudra en savoir davantage sur tous ces gens, même si son père lui a formellement interdit de communiquer avec «les autres». Faisant fi des avertissements, Bruno s’aventure près de la barrière et rencontre Shmuel, un garçon de son âge, qui habite de l’autre côté de l’immense clôture. Les deux enfants apprennent à se connaître et découvrent qu’ils possèdent plusieurs points en commun. Une incroyable histoire d’amitié vient de naître.
Abordant des thèmes forts tels que l’amitié, la mort, la guerre et la différence, le roman de John Boyne se démarque par la façon dont il a été écrit. La narration montre en effet le point de vue du jeune garçon de neuf ans, simple et naïf. Il y a d’ailleurs deux niveaux de lecture qui permettent aux lecteurs plus jeunes et plus âgés de s’intéresser à l’œuvre et d’y trouver ce qui leur convient. Pour les intéressés, Le garçon en pyjama rayé a été porté au grand écran en 2008.
Dès les premières pages de ce roman, j’ai été conquise par l’ingéniosité dont a fait preuve John Boyne grâce aux deux niveaux de lecture :le premier, où le jeune lecteur accompagne Bruno tout au long du récit et le deuxième, où l’auteur montre toute l’horreur de l’univers dans lequel vivent les personnages.. Contrairement à Bruno, le lecteur prend conscience rapidement que la vie du garçon sera à jamais bouleversée. En effet, dès les premières pages du livre, la table est mise. L’univers se précise, les personnages prennent place et le récit évolue rapidement. Le style, la narration, les retours dans le passé et les nombreux dialogues forment un ensemble unique en son genre. On pourrait croire que ce roman traite d’une simple histoire d’amitié qui prend vie pendant la Deuxième Guerre mondiale, mais l’auteur va beaucoup plus loin. D’ailleurs, les personnages principaux font partie intégrante du succès de ce livre. L’innocence de Bruno et la résignation de Shmuel participent, elles aussi, à l’engouement que crée le roman sur le lecteur. Pour comprendre la portée de cette histoire, il n’y a qu’une chose à faire : lire Le garçon en pyjama rayé.
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