Treize petites enveloppes bleues

La tante de Virginia n'a jamais rien fait comme les autres. Artiste voulant se réaliser pleinement, elle a toujours vécu de petits boulots, fuyant la stabilité et l'amour dans de grandes aventures dont elle est toujours revenue. Jusqu'à présent. En effet, Peg est morte lorsque Virginia reçoit un colis contenant treize enveloppes bleues. Dans la première missive, Peg l'enjoint à partir dans une aventure où elle la guidera au fil des lettres. Quelques consignes sont à suivre toutefois : ne partir qu'avec un sac à dos, interdiction de communiquer avec les États-Unis autrement que par lettres et cartes postales et interdiction de consulter des guides de voyage. L'adolescente de dix-sept ans mettra donc le cap sur New York, là où l'attendent son argent de poche et son premier billet d'avion en direction de l'Angleterre.

Les lettres la guideront ensuite à travers l'Europe pour que Virginia comprenne l'état d'esprit de sa tante dans ce dernier périple et qu'elle se découvre elle-même, passant par-dessus sa timidité pour entrer en contact avec l'ailleurs. Le lecteur la suit pas à pas, vivant sa détresse lorsqu'elle arrive en pays étranger sans en comprendre la langue ou les usages, suivant ses rencontres avec des personnages très colorés et ses premiers battements de coeur aussi...

Les lettres de tante Peg rythment le récit de voyage et créent une chasse au trésor intéressante. Les personnages qu'elle rencontre au fil de sa route apportent une couleur supplémentaire au livre puisqu'ils sont tous très typiques de leur contrée d'origine.

Mon avis

Ce livre a fait remonter beaucoup de souvenirs dans ma mémoire, c'est peut-être pourquoi je l'ai tant aimé. J'ai cru à cette adolescente qui débarque esseulée dans un nouveau pays sans repères parce qu'il m'est arrivé les mêmes aventures. Sa tante l'aide par contre beaucoup en mettant les bonnes personnes sur son chemin...

C'est émouvant de suivre cette quête de l'idole qu'était Peg pour Ginny, mais c'est aussi très drôle de voir l'adolescente avoir un don certain pour se mettre les pieds dans des situations loufoques. C'est en quelque sorte un voyage initiatique pour adolescents et plusieurs auront envie de partir avec un simple sac à dos après cette lecture.

Seul bémol, la mention de Starbucks qui revient sans cesse et qui m'irrite un peu. Mais c'est peut-être moi qui ai un problème avec les marques? J'ai vécu la même chose dans Cherub... Je dois aussi mentionner que certains passages sont particulièrement clichés, mais comme Virginia porte un regard de touriste fraichement débarqué sur Paris, Rome et Londres, difficile de lui en vouloir. Un bon divertissement, donc!