Dans un internat d’école secondaire, garçons et filles passent un mois d’octobre des plus étranges alors qu’une étonnante tempête fait rage. Les ampoules brulent sans arrêt, plongeant les corridors dans le noir. Du givre se forme un peu partout. Des incidents inquiétants surviennent… Un jour, une enseignante méprisante meurt mystérieusement et violemment. Et ce ne sera pas la dernière victime. Tout cela n’est pas sans rappeler une série d’évènements tragiques, pratiquement oubliés, survenus il y a près de 100 ans dans les mêmes lieux. Pourtant, c’est justement à moment que Clément, Gall, Camilia, Valentine et Catherine décident d’outrepasser le règlement en organisant des rencontres nocturnes secrètes dans le grenier. Ils devront se méfier de plusieurs, dont Armand le vantard et jaloux, Domino la détestable, et peut-être aussi Morgane, l’enfant rejetée, surnommée la pisseuse, qui est la seule à apercevoir les « ombres » rôder dans les sombres couloirs…
L’enfant des ombres est un roman paranormal de suspense et d’horreur qui se déroule en vase clos. La narration omnisciente permet au lecteur de suivre toutes les scènes selon le point de vue de chacun. Le roman vise un public adolescent à la recherche d’angoisse qui n’a pas peur des scènes d’horreur plus explicites. Le livre a d’abord été édité en 1994, puis à d’autres reprises, dont la dernière en mai 2015. Il n’a toutefois pas pris une ride!
J’ai beaucoup apprécié ma lecture, qui m’a par moments véritablement donné la frousse. Moka reste fidèle à son habitude en créant pour L’enfant des ombres un monde lugubre et bizarroïde qui ne fait pas dans la dentelle, à mi-chemin entre le réalisme et le fantastique. Rapidement, les phénomènes étranges et inquiétants gagnent en importance et la cadence va en crescendo. Le lecteur doit retenir son souffle jusqu’à l’hécatombe finale!
J’ai pris plaisir à avoir peur pour et avec les protagonistes, qui prennent des risques stupides face au danger manifeste. Un vrai récit d’horreur, quoi! Même si le roman est plutôt court, les personnages sont crédibles et colorés. Avec naturel, l’auteure les présente parfois bons, mais aussi parfois tordus et malsains, principalement envers Morgane la pisseuse. Même la douce et empathique Camilia a parfois des pensées négatives à son égard… Cette palette d’émotions, dans un décor de manoir hanté, complète agréablement le tableau pour un roman d’épouvante. Une agréable lecture noire d’Halloween!
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