Je t'ai rêvé

Alex a été renvoyée de son précédent lycée parce qu’elle avait tagué le sol du gymnase et elle est bien décidée à faire profil bas dans sa nouvelle école, et ce même si ses cheveux d’un rouge vif naturel ne peuvent qu’attirer les regards et que sa schizophrénie fait en sorte qu’elle distingue difficilement les hallucinations de la réalité. Qu’à cela ne tienne, c’est au Club où elle est forcée de faire des travaux d’intérêt général qu’elle noue ses premiers liens, dont cette étrange relation avec Miles, un adolescent mystérieux, et dangereux, selon les rumeurs, qu’elle a l’impression de connaître. Serait-ce Yeux-Bleus, l’enfant qui l’a aidée, alors qu’elle avait 7 ans, à libérer des homards de leur aquarium?

Je t’ai rêvé est un roman qui parle d’amitié et d’amour, mais aussi et surtout de schizophrénie et de violence familiale à travers les personnages d’Alex et de Miles. Long et dense, il s’adresse aux lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

C’est pour la couverture que j’ai commencé ce livre, et non pas parce que John Green le recommande. Et pourtant, au fil des pages j’ai reconnu le style de l’auteur très populaire dans les personnages un peu décalés, dans les relations particulières qui se tissent entre ces adolescents hors norme, dans le besoin de vivre pleinement la vie malgré les embûches, malgré la méchanceté ambiante et malgré, dans le cas d’Alex, les multiples hallucinations.

C’est un récit riche sur plusieurs plans et qui n’est pas un coup de cœur seulement parce que la langue n’est pas percutante. Le personnage d’Alex est particulièrement touchant, mais tout son entourage est aussi intéressant, Miles en tête de file, terrible connard par moment, adolescent très attachant à d’autres. Ensemble, Alex et lui affrontent leur dernière année de secondaire et la vie en général, dans une histoire parsemée de belles images, de fils conducteurs réussis, comme cette manie d’Alex de consulter la boule magique du restaurant où elle travaille pour aider sa mère, qui songe à l’interner, à arriver financièrement.

Attention, sortez vos mouchoirs.

Merci aux éditions Robert Laffont pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision!