Circus Mirandus

Depuis la mort de ses parents, c’est le grand-père de Micah, Ephraïm, qui a accueilli le garçon chez lui. Au fil des ans, le vieil homme a appris au gamin à apprécier la fantaisie dans le quotidien et à faire des nœuds presque magiques tout en lui racontant les visites qu’il faisait au Circus Mirandus alors qu’il était lui-même enfant. C’est d’ailleurs dans ce cirque que Micah veut se rendre lorsque le vieil homme sent la vieillesse, et la maladie, gagner du terrain. En effet, un grand magicien, le Plieur de lumière, a promis un miracle à Ephraïm et Micah entend bien lui faire respecter cette promesse…

Roman d’aventures qui mélange émotions et magie, Circus Mirandus parle de famille, de vieillesse, d’espoir, de l’importance de croire en soi. Quoique proposant une intrigue qui se construit entre le passé et le présent, le livre est écrit dans un vocabulaire accessible et rythmé par les nombreuses rencontres. Il peut donc rejoindre tous les lecteurs, dès 9 ans.

Mon avis

Circus Mirandus est un premier roman surprenant qui offre un moment de lecture bien particulier, à mi-chemin entre le monde imaginaire de l’enfance et la réalité parfois difficile du monde adulte. Cassie Beasley possède une habileté certaine pour l’évocation et une capacité à aller chercher l’émotion sans tomber dans le mélodrame, à guider le lecteur, tout comme ses personnages, vers une compréhension différente des choses.

Micah et Ephraïm composent un duo riche en possibilités et avec l’ajout de Jenny, la compagne rationnelle de l’enfant, Kitsch, le perroquet messager au caractère bien affirmé, et la tante de Micah, une femme rigide qui lui met sans cesse des bâtons dans les roues, on a une équipe de choc. C’est cependant le cirque lui-même qui est le personnage le plus intéressant. Son univers a été créé avec soin, regorgeant de petits détails, ancré dans l’imaginaire, et les personnages qui s’y retrouvent sont plus surprenants les uns que les autres. L’ensemble rappelle un peu Tim Burton et a des goûts d’évasion et d’émerveillement tout en parlant de thèmes plus difficiles comme le deuil.

Si quelques passages auraient pu être plus développés, il n’empêche qu’on ressort de ce roman en ayant l’impression d’avoir vécu un grand voyage. Cassie Beasley est une auteure à surveiller!

À noter, l’édition québécoise, qui paraitra en février, contiendra aussi des illustrations!

Merci aux éditions Auzou pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!