Nouvellement arrivée de France, Salomé emménage à Outremont, au milieu de la communauté juive hassidique. Si elles doivent s’adapter au froid, à la neige, à l’accent québécois, Salomé et sa mère doivent aussi apprendre à vivre parmi ces gens qui semblent parfois bien étranges et qui ont leurs propres coutumes. Au fil de ses questions, la petite fille apprivoise cette autre culture...
Bande dessinée en noir et blanc, Salomé et les hommes en noir n’est pas un documentaire, mais permet tout de même aux lecteurs d’en découvrir beaucoup sur la communauté juive hassidique de Montréal. Pensé d’abord pour les enfants, ce livre rejoint tous les publics grâce au regard franc de Salomé, à sa naïveté qui lui permet de poser toutes les questions et à l’humour, toujours présent.
On reconnait tout de suite le style de Francis Desharnais, celui qui a fait Burquette, et c’est ce qui m’a d’abord attirée vers cette bande dessinée, mais ma lecture m’a agréablement surprise. D’abord parce qu’elle peut en effet rejoindre un large public, certaines des questions que Salomé pose naïvement trouvant écho même chez les plus vieux, ensuite parce qu’on sent aussi l’histoire vécue par l’auteure et sa recherche. Valérie Amiraux est en effet sociologue et elle a pris le temps de fouiller son sujet avant d’écrire cette bande dessinée, si bien qu’il en ait forcément l’impression, le lecteur sort de cette lecture avec de nouvelles connaissances intéressantes. Au fil des vignettes sympathiques, toujours teintées d’humour, et où Francis Desharnais arrive à recréer l’ambiance, les expressions, les différences, en quelques traits, on explore une facette de Montréal parfois moins connue, mais pourtant importante dans le multiculturalisme de la ville.
En bref? Une bande dessinée parfaite pour un moment léger, mais qui offre aussi une nouvelle vision des choses.
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