Quand le gouvernement américain annonce qu’une météorite a deux chances sur trois de heurter la Terre deux mois plus tard, Andy, Peter, Eliza et Anita sont déjà à la croisée des chemins. Le premier s’enlise dans ses mauvaises relations, le deuxième se rend compte qu’il n’est pas heureux malgré les apparences, la troisième cherche une façon d’oublier qu’elle sera bientôt orpheline, la quatrième a l’impression qu’elle va exploser sous la pression que lui met son père. Alors que la société périclite de plus en plus au fil des jours, ces quatre jeunes adultes s’entraideront pour se réaliser avant le jour fatidique. Parce que si rien n’est encore sûr, il se pourrait bien que ce soit la fin du monde…
Roman plus psychologique que récit de science-fiction, Si c’est la fin du monde parle d’émancipation, de liberté, de libre choix et évoque le passage parfois difficile entre l’adolescence et l’âge adulte. Visant un public assez mature, il convient aux lecteurs intermédiaires et avancés.
Avec un tel résumé, la plupart des lecteurs s’attendent à un roman de science-fiction bien centré sur la fin du monde et la survie de base, comme c’est le cas dans La règle de trois, entre autres, mais Si c’est la fin du monde emprunte une voie différente. En effet, les quatre personnages qui s’échangent la parole au fil du récit sont déjà à un tournant de leur vie au moment où l’annonce de l’astéroïde potentiellement destructeur se propage et cette fin du monde n’est finalement que le prétexte à leur nouveau cheminement. Cette loi du plus fort qui s’installe dans la société qui ne croit plus au lendemain n’est finalement qu’un facilitateur, Tommy Wallach en profitant pour parler de libre arbitre, de responsabilité, de l’impact de nos choix et de la nécessité, parfois, de sortir du sentir que l’on croyait tracé pour nous.
L’écriture est rythmée, à la fois grâce à l’alternance de la narration et aux rebondissements que crée nécessairement une fin du monde annoncée. Elle n’est toutefois pas transcendante et la traduction franchement franchouillarde est à la limite du dérangeant par moment. Certaines expressions sont difficilement crédibles dans la bouche de ces jeunes Américains…
À noter, comme il est publié par Nathan en Europe, il sortira sans doute sous la bannière AdA au Québec et pourrait donc avoir une traduction différente!
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