Les garçons ont toujours eu peur de la côte du Chinois et cherchent habituellement à l’éviter, mais un soir deux d’entre eux passent près et aperçoivent le Chinois en train de persécuter des enfants qu’il semble utiliser comme esclaves, aidé par son chat Béding. Il n’en faut pas plus pour que tous fassent le lien avec les enfants qui disparaissent dans les rues de Montréal… C’est ainsi qu’ils s’organisent en armée dans le but d’aller attaquer le Chinois. Mais tout ne se passera pas vraiment comme prévu.
Entrainant ses lecteurs dans le Montréal des années 60, Pierre Desrochers parle de la vie de l’époque, ce qui inclut la présence très forte de la religion, mais aussi des thèmes universels de l’amitié, de l’enquête, de la recherche de pouvoir dans les groupes. Assez accessible dans son ensemble, le récit est toutefois parsemé d’anecdotes qui complexifient un peu la lecture.
Sympathique lecture que cette Côte du chinois. Pierre Desrochers fait voyager son lecteur dans le temps avec ce récit qui s’installe au Sault-des-Récollets vers les années 60. Chaque détail a été pensé avec soin : les paysages, les mœurs, le langage. Si ce n’est pas si loin dans le temps, c’est quand même une époque qui est très différente de nos années actuelles et les jeunes lecteurs auront quelques chocs, à commencer par l’omniprésence de la religion. Les personnages principaux sont servants de messe, oui, mais l’auteur truffe aussi son récit de références aux fêtes et au vocabulaire religieux, heureusement en ajoutant des notes en bas de page pour le lecteur.
Par moment, et même si l’intrigue ne se passe pas l’hiver, on se croirait dans la Guerre des tuques, notamment à cause des noms des personnages, de Galette à Bizoune, et de cette idée « d’armée » qui se crée. Comme dans le film bien connu, c’est davantage un prétexte pour parler d’amitié et mettre en scène une série d’évenements. Si certaines anecdotes sont parfois bizarrement liées au récit et que la répétition des scènes liées aux problèmes d'urine est un peu énervante, l’ensemble se lit bien, le mystère du Chinois (finalement pas si terrible) permettant de créer une tension qui garde captif.
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