Comme la plupart des adolescents, Michael passe beaucoup de temps sur le VirNet, cette réalité virtuelle entre le jeu vidéo et les réseaux sociaux. Branché à des fils sensoriels, Michael vit une expérience qui est aussi près que possible de la réalité et il est un joueur de plus en plus reconnu, relevant des défis, tentant d’atteindre le niveau supérieur. C’est dans le cadre d’une mission que Michael rencontre une joueuse qui perturbe son quotidien. Cette dernière se tue devant ses yeux, arrachant la puce qui la relie à la réalité, disparaissant à tout jamais, du jeu comme de la vie réelle. Voulant comprendre ce qui se passe, Michael et ses deux meilleurs amis remontent la piste de Kaine, un joueur dangereux aux ressources multiples…
Roman de science-fiction jouant avec les codes du jeu vidéo pour proposer une course poursuite haletante, Le jeu du maitre propose une intrigue complexe qui parle d’amitié, de loyauté, de règles et de limites à un public de lecteurs avancés.
Après le succès de la série Labyrinthe, James Dashner va ailleurs avec Le jeu du maitre, mais passé un moment d’adaptation, les adeptes de l’auteur reconnaitront son style puisqu’on retrouve de nouveau la loyauté au centre du récit, le mystère, l’action omniprésente, les scènes plus sombres. Il sait commencer une histoire et accrocher dès le départ, proposant ici le suicide spectaculaire d’une joueuse, ce qui met Michael sur la piste de Kaine et lance véritablement le « jeu ».
Comme toute l’histoire ou presque se passe dans un jeu vidéo, il y a un important côté technique qui ravira les joueurs (même si le côté « code » aurait pu être encore plus exploité), mais qui peut être difficile à suivre pour les autres. Il faut dire que l’intrigue en elle-même est aussi assez complexe et demande une lecture concentrée afin de ne pas perdre le fil.
On sent bien au cours du récit que l’auteur passe aussi des messages à son lecteur, parlant entre autres de dépendances aux technologies, avec ces ados qui profitent de chaque instant pour se glisser dans leur Cercueil (oui, le nom fait sourciller), mais le tout est fait en douceur, bien intégré dans la trame principale et allégé par l’humour qui est très présent dans le trio principal. Si Sarah apporte une touche féminine bienvenue, c’est Bryson qui est le plus attachant avec ses répliques savoureuses qui permettent de sortir instantanément de la lourdeur de certains passages.
En bref? Un premier tome complexe, mais bien maitrisé, qui captivera les adaptes de James Dashner.
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