Suite à un accident de moto, Nils est plongé dans un coma et les pronostics ne sont pas bons. Venant veiller sur lui tous les jours, son meilleur ami, Jan, décide de lui écrire des lettres pour lui raconter ce qu’il se passe alors qu’il est dans le coma afin qu’il puisse tout savoir à son réveil. Au fil des lettres, Jan se dévoile aussi lui-même, racontant la vie à son nouveau boulot, le Nid de coucou, un centre pour personnes ayant des troubles psychiatriques et les nombreuses aventures qui s’y déroulent. Mais plus le temps passe et plus Jan désespère de voir un jour Nils se réveiller…
Très vite ou jamais est un livre sur la vie, tout simplement, mais aussi sur le deuil et l’amitié intergénérationnelle. Avec un style épistolaire et dans un genre résolument psychologique, il convient aux lecteurs intermédiaires et avancés.
« Le coma, on en sort très vite ou jamais. »
Cette petite phrase est le centre du roman. En effet, si Jan raconte ses aventures avec les pensionnaires du Nid de coucou et l’amitié qu’il développe avec une vieille dame, c’est surtout autour de l’espoir que tourne le roman. Celui des premiers jours après l’accident, qui se rapproche d’une certitude de voir le jeune homme blessé se remettre bientôt, puis le doute avec le temps qui passe, l’espoir qui diminue peu à peu. D’ailleurs, la partie la plus intéressante reste celle où Jan raconte ce qui se passe autour de Nils : les visiteurs omniprésents au départ, puis les amis qui s’éloignent, sa petite copine qui part avec quelqu’un d’autre, l’espoir qui s’éteint pour plusieurs, le deuil, différent, que commande un coma prolongé. Mais voilà, il faut beaucoup de temps pour vraiment accrocher au récit, pour s’émouvoir du sort des personnages, Jan ne prenant pas vraiment le temps de présenter tout le monde. Le meilleur vient à la fin, mais encore faut-il s’y rendre…
En bref? Un roman épistolaire qui aborde le deuil différemment et offre quelques bons moments, mais une lecture qui demande de la persévérance et pourrait ne pas accrocher tous les lecteurs.
Merci aux éditions Magnard pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!
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