Gloria a tout pour être heureuse, mais elle s’ennuie. Et si personne ne s’en rend compte, Uman, lui, nouvel élève de son lycée, s’en aperçoit dès qu’il met le pied dans sa classe. Gloria aussi remarque Uman. Intelligent, confiant, il semble ne pas se soucier de ce que les autres pensent et faire exactement ce qu’il veut et Gloria voudrait bien lui ressembler. C’est peut-être pour cela qu’elle se rapproche de lui peu à peu et disparait un beau jour en sa compagnie…
Construit autour de l’interrogatoire que subit Gloria au poste de police après qu’elle soit revenue de son périple avec Uman, S’enfuir aborde les thèmes de la construction de l’identité à l’adolescence, de la liberté et de l’amour. Accessible malgré quelques longueurs, il convient aux lecteurs intermédiaires.
C’est un roman sur l’envie de liberté, sur ces choix difficiles à faire, sur l’arrivée de l’âge adulte qui arrive. Quand cesse-t-on de faire ce dont on a envie pour faire « ce qu’il faut faire »? Peut-on retourner en arrière? Peut-on être complètement libre à quinze ans? S’enfuir est aussi une grande histoire d’amour. Si Uman est moins crédible (mais la traduction n’aide pas son cas étant donné qu’il est supposé utiliser un vocabulaire enrichi et qu’en français le tout tombe un peu à plat), Gloria est un personnage intéressant, notamment dans son déchirement, dans ses questionnements. L’impression globale n’est pas particulièrement marquante, mais S’enfuir offre une lecture sympathique, en grande partie grâce à sa construction atypique. On comprend rapidement que la policière cherche un drame là où il n’y en a pas, Gloria ayant choisi de partir avec Uman sans y être obligée. Cependant, l’interrogatoire donne un rythme au récit et fait en sorte qu’on en tourne les pages sans s’arrêter…
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