Les Dolce - La route des magiciens

Antonius Dolce fait tout pour paraitre normal. Il ne court pas aussi vite qu’il le pourrait, il ne joue pas de la guitare aussi bien qu’il en est capable, il passe relativement incognito. Mais le jour où son grand-père disparait pour aller créer une scène dans un musée, Antonius n’a d’autre choix que d’utiliser ses pouvoirs afin de le sauver. Ainsi débute une fuite en avant alors qu’un ancien grimoire qui pourrait détruire cette famille de magiciens refait surface et que Lamedia, la cadette de la famille, entre en pleine crise d’adolescence. Heureusement, la famille est soudée, pleine de ressources et aidée par un vieil ami qui refait surface…

Roman fantastique rythmé par de nombreux rebondissements, Les Dolce met en scène une famille composée de cinq membres différents aux capacités phénoménales. Ancré dans le New York d’aujourd’hui, il offre une intrigue qui reste accessible aux lecteurs intermédiaires.

Mon avis

Pocket Jeunesse a repris cette série publiée initialement chez Don Quichotte et en a publié les deux premiers tomes simultanément au printemps dernier. Si on parle bien de magie, on est loin de l’univers d’Harry Potter avec cette famille qui vit parmi les gens « normaux » en essayant de se faire discrète. Ici, aucune école, aucune baguette. Juste des cerveaux utilisés au maximum de leurs capacités et… une famille presque seule au monde, la plupart des magiciens ayant été tués au fil des siècles. Toutefois, les personnages développés par Frédéric Petitjean, et la maison qui s’ouvre et se referme au gré des allées et venues, rappellent parfois les Weasley à leur façon puisqu’on se rend bien compte de leur originalité, oui, mais aussi de leur profonde bonté (si on oublie Lamedia, pour l’instant un peu plus en rébellion!). On s’attache donc à eux et on est captivé par leurs aventures… du moins quand le récit ne change pas de point de vue. L’auteur met en effet beaucoup d’emphase sur les péripéties de la famille du meilleur ami d’Antonius, obsédée par les Dolce, et sur le meilleur ami du grand-père Dolce, qui tente de les aider à l’aide de sa petite-fille. Moins nuancés, moins sympathiques, ces personnages détonnent un peu et créent parfois des coupures dans l’ambiance générale. N’empêche que l’ensemble est fluide, porté par une langue riche, et absolument divertissant. D’ailleurs, ce roman a reçu en 2012 le Grand Prix de l’Imaginaire. C’est donc une série à découvrir !

Merci à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet !