Pile ou face tome 1 - Cavale au bout du monde

1848. Quand leur père adoptif a reçu Cléopâtre et Alexandre, les jumeaux venaient avec un maigre héritage : un couteau et une montre. L’homme a bien pris soin d’eux pendant de longues années, mais sans le sou, il a dû se résigner à partir pour subvenir à leurs besoins. Restés seuls, Cléopâtre et Alexandre ont rejoint un gang, qu’ils trahissent lorsqu’ils sont arrêtés, avant de s’enfuir en Nouvelle-Orléans pour tenter de se créer une nouvelle vie, certains cette fois que leur paternel ne réapparaitra pas. Leur chemin croisera ceux d’autres jumeaux, mais se séparera ensuite quand Alexandre se fera enlever. Seuls, Cléopâtre et Alexandre sont encore plus en danger puisqu’ils ne sont pas là pour surveiller les arrières de l’autre et que leur ancien chef est à leurs trousses, leur héritage cachant une carte au trésor très convoitée…

Hope Larson et Rebecca Mock entrainent leurs lecteurs au milieu du 19e siècle avec cette bande dessinée d’aventure qui vogue de mystères en poursuites, de suspens en découvertes et est accessible aux lecteurs intermédiaires malgré le nombre impressionnant de pages.

Mon avis

Pile ou face est une chouette bande dessinée qui n’a rien à envier à un roman sur le plan de l’intrigue, cette dernière étant riche en surprise. On est ici dans la lignée des aventures classiques à la Jules Verne ou Mark Twain, avec des personnages principaux attachants et sympathiques. L’univers marin dans lequel ils sont entrainés est aussi fascinant et offre de belles scènes, notamment côté illustrations. Le trait de crayon vif et les visages expressifs de Rebecca Mock servent le texte et invitent le lecteur dans des décors magnifiques. Il faut dire que l’illustratrice est particulièrement douée pour la création d’ambiance ! L’ensemble est fluide, mais touffu et il faut être un habitué des bandes dessinées pour naviguer sans hésitation dans le récit. Seul bémol, il y a beaucoup d’éléments mis en place qui ne sont pas élucidés lorsqu’on tourne la dernière page. Cette fin laisse toutefois un peu perplexe tant elle semble insuffisante après une aussi longue montée dramatique. Oui, on sait bien qu’il y aura sans doute une suite, mais… on en aurait voulu plus tout de suite !

Merci aux éditions Rue de Sèvre pour la bande dessinée et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!