En quête d’un article différent pour le journal étudiant, Marilou, Lydia, Jonathan et Will décident d’aller passer neuf jours dans la Guillotine, un manoir abandonné depuis le terrible drame, le dernier d’une longue série, qui y a eu lieu un an plus tôt. Lydia ne tient pas longtemps, rapidement effrayée par les rêves qui la hantent la première nuit. Les autres restent et poussent leurs investigations, découvrant des poupées abandonnées, un journal intime à propos d’une terrible violence familiale, un chien famélique et agressif. Au fil des jours, ils ressentent des émotions de plus en plus exacerbées qui réveillent en chacun d’eux de vieux souvenirs qu’ils auraient préféré oublier. Et si les démons qui se terrent dans les murs n’étaient pas ceux auxquels ils s’attendaient ?
Avec La Guillotine, la collection Magellan, qui s’adresse aux adolescents plus âgés, offre aux lecteurs avisés un roman d’horreur dans lequel il est question de pulsions sexuelles et violentes assez intenses. Entrecoupé d’extraits du journal intime de l’ancienne propriétaire, le récit est rythmé et fluide.
Mon avis
Je ne suis pas une lectrice de romans d’horreur, étant trop facilement effrayée. Mais j’aime les histoires différentes ainsi que les belles plumes et La guillotine propose exactement ça.
Le récit s'ancre rapidement dans la réalité grâce à la dynamique entre les protagonistes, de jeunes étudiants universitaires auxquels on croit. Le schéma est assez classique, toutefois l’auteure s’attarde davantage à l’atmosphère durant la majeure partie du roman, installant une tension grandissante qui met la table pour la finale explosive. Celle-ci ne va pas trop loin dans les détails macabres qui pourraient donner des hauts le coeur et les vrais amateurs d’horreur auront peut-être l’impression qu’ils n’en ont pas eu assez, mais elle reste marquante et dans la lignée de ce qui a été installé plus tôt. En fait, la plus grande force de ce roman est la qualité de l’écriture de Véronique Drouin. On sent l’expérience de l’auteure, les détails glissés au fil des phrases, les mots choisis, efficaces, la musique qu’ils créent ensemble. De quoi donner envie de lire sa série Robin Sylvestre chez les plus jeunes ou Amblystome pour les plus vieux !
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire