« Je suis consciente de mes racines s’entrelaçant à celles de ma grand-mère […] Je suis habitée par la mer par ma mère. »
Dans cet album, une petite fille retrace à rebours l’histoire de sa famille, de son passé bien enraciné et grâce auquel elle s’assure une identité palpable.
Forte d’un hier rempli de joie, d’amour, de peurs, de douleur, la petite se construit sur les pas de ses ancêtres, avance dans la vie bordée par ses origines bien ancrées au fond d’elle. Présentée dans un texte bref, qu’une phrase par page, cette histoire plonge le lecteur au cœur d’un univers silencieux, mais riche en souvenirs et en sensibilité. Si les plus petits trouveront leur plaisir dans l’apparente légèreté de l’album, les plus grands seront touchés par la question de l’identité, l’importance de la famille et d’un passé riche en histoire.
Marianne Ferrer, vénézuélienne d’origine, habite au Canada, à Montréal plus précisément, depuis la fin des années 1990. L’album qu’elle nous offre s’inscrit dans un registre quelque peu atypique, du moins pour ce qui est des titres recensés jusqu’ici sur Sophielit. D’abord, surtout parce qu’il s’agit d’un album de peu de mots, une histoire présentée dans des phrases courtes, un récit bref qui pourrait avoir des airs d’album pour petits.
Mais la portée du texte s’étend bien au-delà de l’âge. La question des origines y est présentée avec poésie et douceur autant dans les mots, porteurs, que dans les illustrations monochromes, sobres aériennes et enveloppantes. On traverse ce récit, comme on traverse une vie, puisqu’il est rempli d’émotions, de questions, d’étonnements. L’aspect matériel de l’objet livre ajoute par ailleurs à cet effet de sens. Sur des pages qui se déplient semblables au soufflet d’un accordéon, l’histoire se déroule, s’étire puis nous offre 16 tableaux à lire recto verso. Voilà une belle ode à la famille, à la vie, à nos origines si importantes pour la suite du monde.
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