Suite au décès de sa mère recéleuse et dépressive qui succombe après avoir fait un dangereux mélange de médicaments et d'alcool, et puisque son incapable de beau-père refuse de prendre soin de lui, James Choke doit aller vivre dans un orphelinat. Aux prises avec de nombreuses frustrations, il a plus tendance à utiliser ses poings que ses mots, mais il dévoile aussi une intelligence surprenante et de grandes qualités morales. Tout ceci attire sur lui l’attention de CHERUB, une agence de renseignement britannique qui utilise des enfants-espions pour infiltrer les milieux criminels. Mais pour faire partie de l’élite de cette école, James doit réussir à passer les examens et subir un entrainement intensif de 100 jours durant lequel les instructeurs feront tout pour le voir abandonner, le poussant dans ses retranchements, autant physiques que psychologiques...
Adaptation du roman de Robert Muchamore, cette bande dessinée garde l’esprit du roman et aborde les thèmes de la pauvreté et de la violence familiale, mais aussi de la fraternité. Centrée sur l’action, elle convient à tous les lecteurs.
Sortie en 2012, la bande dessinée de 100 jours en enfer a été rééditée cet automne étant donné que la suite devrait paraitre au printemps et que l’éditeur veut aller chercher un plus large bassin de lecteurs.
On retrouve le même rythme effréné et la même efficacité que dans le roman, Robert Muchamore ayant d’ailleurs coscénarisé la bande dessinée avec Ian Edginton. Sa façon d’aborder la violence contenue (ou pas) de James est intéressante et l’entrainement tout comme la première mission de l’adolescent, cette dernière ayant lieu dans la dernière partie, offrent des scènes captivantes et collent encore à la réalité. Oui, certains passages sont plus appuyés, et le récit avait plus de coffre dans sa version roman, mais l’ensemble se tient et procure un bon divertissement. Je n’ai toutefois pas accroché au style d’illustration. Les couleurs sont vives et les expressions bien rendues, mais le trait est dur, les personnages généralement sévères et il est souvent très difficile de croire que James n’est qu’un jeune adolescent tant ses traits sont ceux d’un adulte. Toutefois, on finit par s’habituer et, tout comme le récit prend son envol vers la moitié de la bande dessinée, les décors extérieurs et la nouvelle vie de James semblent adoucir l’ensemble du dessin.
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