L’hôtel de Secret’s Hill est reconnu pour ses clients louches, sa discrétion, son emplacement et son histoire en faisant une destination de choix pour les brigands. En cette période des Fêtes, Milo pensait bien pouvoir se reposer avec ses parents, mais la cloche annonçant l’arrivée de pensionnaires sonne bientôt à cinq reprises, amenant des voyageurs inconnus, tous plus mystérieux les uns que les autres.
Et quand Milo découvre un portefeuille contenant une vieille carte nautique et que la nièce de la cuisinière, venue prêter mainforte, le convainc d’enquêter sur les voyageurs sous le couvert d’un jeu de rôle, les vacances tranquilles prennent l’allure d’une aventure surprenante où l’histoire de l’hôtel joue un rôle de premier plan.
L’hôtel de Secret’s Hill est un huis clos fascinant qui mêle jeu et suspens, chasse au trésor et révélations. Bien que le roman fait plus de 500 pages, il peut rejoindre les grands lecteurs assez jeunes ainsi que plaire aux plus vieux.
Il y a plusieurs éléments réjouissants dans ce roman. D’abord, l’ambiance, qui rappelle celle des Dix petits nègres même s’il n’y a pas de meurtre. En effet, Kate Milford a mis en scène une palette de personnages tous plus suspects les uns que les autres et le suspens autour de la carte, puis des objets qui disparaissent fonctionne parfaitement.
Il y a ensuite l’habile mélange entre réalité et jeu dans ce récit où Milo devient Negret, un escaladeur, et Meddy, une scoliaste, soit qui agit comme une ombre et doit rester invisible aux autres, pouvant ainsi espionner chacun à son envie. À travers son personnage, Milo grandit et laisse libre cours à ses doutes concernant sa propre histoire, lui qui est adopté et se cherche des racines. Ce besoin de découvrir ses origines est installé rapidement et agit comme fil d’Ariane tout au long du récit, jusqu’à une belle trouvaille lors des dernières pages.
Il y a l’hôtel lui-même, un décor qui a l’importance d’un personnage principal et que les révélations des voyageurs dévoilent peu à peu.
Finalement, il y a la surprise finale, qui offre un retournement de situation efficace et pourrait bluffer de nombreux lecteurs. Si ma perspicacité m’en a gâché la surprise, j’ai quand même pu remarquer la finesse de l’auteure.
L’hôtel de Secret’s Hill est donc un roman particulièrement intéressant. Il est très long, oui, mais il y a bien peu de temps morts au fil de l’histoire, l’auteure égrenant les révélations, faisant intervenir de nouveaux personnages, créant de nouveaux mystères afin de garder ses lecteurs attentifs. Chapeau !
Le petit plus ? L’auteure décrit très bien l’hiver et en fait un parfait récit à lire au chalet ou la maison, emmitouflés sous une couette alors que la neige tombe à l’extérieur !
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire