Attention, ce livre est le deuxième de la série. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par le premier : Clique sur j'aime.
Henri a tout pour être heureux : ses vidéos sont de plus en plus vues, il se fait reconnaitre hors de l’école, devient ami avec un youtubeur à succès et vit une belle histoire d’amour avec Noémie. Mais quand sa mère décide de l’entrainer dans un nouveau projet télévisé, que le directeur de l’école lui demande de devenir le nouveau visage de PPL et que Noémie se découvre une nouvelle vocation, les nuages arrivent. Et cette fois, Tam n’est pas là pour surveiller ses arrières!
Olivier Simard poursuit dans la même veine que Clique sur j’aime avec ce deuxième tome, La guerre des views, un roman qui fait dans l’hyperréalité. Ponctuant son récit de références culturelles qui l’ancrent dans le quotidien des lecteurs et d’illustrations loufoques aux couleurs de Youtube, il peut rejoindre tous les lecteurs.
J’ai beaucoup aimé le premier tome (j’en ai même fait une vidéo !) et j’attendais avec impatience cette suite pour découvrir les nouvelles aventures (et mésaventures d’Henri). Olivier Simard semble avoir poursuivi dans le même souffle et offre de nouveau des péripéties inattendues et plusieurs scènes particulièrement réussies. Si Henri OMG a maintenant de nombreux abonnés, le youtubeur se rend vite compte que la popularité est volatile… et que certains sont plus attirés par sa blonde que par lui-même. Sa famille est encore une fois au centre d’aventures plutôt réussies (le personnage de la mère est délectable) et permet à l’auteur d’aborder le phénomène des « mèmes » sur internet. Bref, on colle de nouveau à la réalité des lecteurs et ce roman-ci aura sans doute le même succès que le premier.
J’ai toutefois quelques réserves cette fois. Est-ce parce que, malgré tout, on sent que le récit utilise la même recette? Peut-être un peu. Mais c’est aussi parce que certains détails clochent. Le problème quand on veut trop coller à l’actualité, c’est qu’il peut se passer des choses qu’on a pas prévu : l’échange d’Emelin, la perte soudaine de popularité des spinners ou la fin de l’émission La guerre des clans. Des détails, mais qui dans un récit ancré dans le quotidien de ses lecteurs, accrochent. Par ailleurs, on a parfois l’impression que les références musicales ou cinématographiques sont un peu forcées. Est-ce toujours nécessaire ? Henri OMG n’en a clairement pas besoin pour gagner des abonnés… littéraires!
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