Le voisin

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

Encore une fois, Louane a frappé. Un autre de ses graffitis orne maintenant un mur du quartier. Cette fois-ci, par contre, l’adolescente est arrêtée et le directeur du centre jeunesse dans lequel elle vit lui donne un ultimatum : si elle parvient à demeurer dans une famille d’accueil sans se faire jeter dehors après quelques semaines, il convaincra les policiers d’oublier ce fâcheux incident. Ce sont Éric et Johanne qui accueillent Louane, mais leurs règles sont strictes, ce qui déplait à la jeune fille, d’autant plus qu’elle doit aussi aider le voisin, monsieur Hogue, pour l’entretien de sa maison. Loin d’être enchantée par cette perspective, elle décide d’en faire à sa tête, une décision lourde de conséquences. En effet, pendant une promenade dans son nouveau quartier, l’adolescente fait une étrange rencontre. Quel est cet être, cette créature, qui l’a attaquée? À partir de ce moment, tout devient suspect aux yeux de Louane. Pourquoi Éric se trouve-t-il toujours dans son laboratoire? Pourquoi Johanne se déplace-t-elle si rapidement et sans faire de bruit? Et qui est vraiment Monsieur Hogue, le voisin?

Péripéties, dialogues et courts chapitres forment dans Le voisin un ensemble parfait pour les lecteurs qui recherchent une histoire d’horreur.

Mon avis

Dans le roman de Marilou Addison, l’horreur et le fantastique se côtoient et créent un univers propre à ce genre littéraire. C’est ce qui se produit avec Le voisin, un court roman dans lequel une créature mystérieuse sévit. À première vue, Louane semble une adolescente rebelle, mais très tôt elle baisse la garde lorsqu’elle réalise que la famille qui l’accueille agit mystérieusement. À partir du moment où elle se sent traquée, les péripéties s’enchainent à un rythme effréné, si bien que le lecteur se demande par moment s’il n’a pas sauté un paragraphe pendant sa lecture. En effet, l’action est très présente et l’auteure ne s’attarde pas longtemps sur les émotions et les réflexions de son personnage principal. Les longs passages descriptifs sont aussi absents, ce qui contribue à la simplicité de l’histoire. Même constat pour les thèmes abordés : tout ce qui touche les centres jeunesse et les jeunes contrevenants est mis de côté et donne toute la place à cette course contre la montre pour neutraliser cette créature avide de sang frais. On peut questionner ce choix, mais en même temps ça donne une efficacité redoutable au récit principal.

Bref, Le voisin plaira aux lecteurs qui sont curieux de se plonger dans un premier roman d’horreur!

Merci aux éditions Z’ailées pour le roman!