Marie et Bronia sont nées en Pologne alors que la Russie la contrôlait et décidait de tout, empêchant entre autres les femmes d’aller à l’université. Les sœurs sont toutefois très intéressées par les sciences : Marie voudrait faire de la chimie, Bronia rêve de devenir médecin. Leur mère étant morte tôt, leur père peine à faire vivre sa famille, il est donc impossible pour lui de payer le voyage et l’instruction des filles à Paris, à la Sorbonne, là où elles pourraient réaliser leurs rêves. C’est ainsi que Marie et Bronia font un pacte : la première travaillera comme gouvernante pour payer les études de la seconde, qui lui rendra ensuite la pareille.
Marie et Bronia est un roman historique qui retrace l’histoire de Marie Curie et de sa sœur Bronia, moins connue. Natacha Henry en profite pour parler de la réalité polonaise à cette époque, des classes sociales, d’entraide et d’amour. Écrit dans une langue accessible, le roman convient aux lecteurs intermédiaires.
Marie et Bronia est un récit historique intéressant à bien des égards : par exemple pour la réalité des femmes en Pologne sous l’emprise russe, pour les différentes classes sociales et leurs rivalités, l’expérience en campagne de Marie est d’ailleurs marquante, pour les personnages féminins forts. Malheureusement, le récit tombe un peu à plat, il manque un certain souffle. Il y a quelques moments plus forts, des passages rigolos, par exemple quand Pierre Curie n’arrive pas à déclamer sa flamme à Marie et qu’elle-même ne voit aucun signe, mais c’est un récit très quotidien, sans véritable montée dramatique. Il faut donc un intérêt pour les personnages pour accrocher au récit, qui peut être un peu aride. N’empêche, je ne verrai plus jamais Marie Curie de la même façon!
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