Celle qui venait des plaines

 
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Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

Lorsque Virgil Wyatt Monroe, journaliste, retrouve Winona Winter, dite La Vipère, il ne se doute pas de ce qu’il apprendra à son sujet. Il a traversé les États-Unis pour confronter celle surnommée la dernière légende de l’Ouest. La femme d’âge mûr l’accueille dans son repaire et accepte de lui raconter son passé, de lui parler de Crazy Horse, de Belle Starr, de Buffalo Bill, entre autres, de ces grands qui ont changé le cours de l’histoire américaine à leur façon.

« La vérité, Virgil? C’est un projet ambitieux. Dangereux aussi. »

Au fil des jours, Winona se confie à Virgil, lui dévoilant ses souvenirs, commençant par les années passées au pensionnat Saint-James, où la mission des sœurs consistait à américaniser les autochtones. Elle aborde ensuite les injustices vécues par son peuple, le massacre de Wounded Knee. Puis, elle raconte sa fuite, ses rencontres, ses amours. C’est sans retenue qu’elle partage les évènements violents dont elle a été victime et ceux, aussi, auxquels elle a participé. Le journaliste note les confidences de la Vipère dans son journal tout en se posant une question. Doit-il lui révéler la vérité, la raison de sa présence? Ce qu’il apprend de la bouche de Winona ne correspond pas tout à fait à ce qu’il a lu et entendu au sujet de la légende de l’Ouest…

La lecture de ce roman demande une bonne capacité d’attention. L’alternance entre les extraits du journal de Virgil, les souvenirs de Winona et les passages de la biographie des Steele Men obligent le lecteur à demeurer alerte même si la facture visuelle permet d’identifier facilement d’où est tiré le propos. Le nombre élevé de personnage complexifie aussi la tâche.

Mon avis

« Prends garde à ce que tu demandes, tu pourrais l’obtenir. »

Celle qui venait des plaines constitue un roman rempli de vérité, de révolte, de solidarité et d’histoire. C’est en partie grâce à ces thèmes que le personnage de Winona Winter est plus grand que nature. Dès les premières pages, on comprend que la Vipère a traversé des moments difficiles et que sa grande résilience est issue de sa force de caractère. C’est d’ailleurs cette dernière qui lui a permis de survivre à cette époque, pas si lointaine, où les autochtones de l’Ouest américain ont été massacrés, déportés et dépouillés de leurs terres. Les passages historiques contribuent donc à la richesse du propos de même que les passages descriptifs des paysages arides de cette région des États-Unis. Le lecteur s’attache rapidement à cette héroïne forte, cette femme qui affronte, souvent seule, les obstacles qui croisent sa route.

On reconnait bien la marque de fabrique de l’auteure qui réussit parfaitement à mettre de l’avant des personnages féminins hors du commun. Même constat en ce qui concerne la narration : les extraits provenant du journal et de la biographie offrent différents points de vue sur l’histoire.

Merci aux éditions Gulf Stream pour le roman!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Geneviève Bossé le 1er décembre 2017.

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Celle qui venait des plaines
Charlotte Bousquet
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