En route vers la Terre, Olivia (Vee) et Aidan sont seuls sur leur vaisseau spatial depuis que leurs parents et le reste de l’équipage sont morts d’un virus, trois ans plus tôt. Quand ils interceptent un signal de détresse provenant d’humains attaqués par les Mazones, extraterrestres en guerre contre l’humanité, il ne fait aucun doute pour Olivia qu’il faut aller les sauver. Sauf que l’arrivée des 22 rescapés ne sera pas aisée. D’abord il y a ce bruit, cette fatigue à côtoyer de nouveau des êtres vivants, puis il y a les émotions, l’amour… sans compter les morts qui commencent à se produire. Un meurtrier se trouve sur le vaisseau… qui cela peut-il être?
Jouant avec les codes des romans d’amour, de science-fiction et de suspens, Malorie Blackman offre une intrigue qui se passe complètement dans l’espace et qui lui permet de parler de solitude, de confiance et de loyauté. Complexifié par le nombre de personnages et les mensonges qui s’échangent de part et d’autre, ce roman rythmé par l’alternance des points de vue de Vee et de Nathan vise les lecteurs intermédiaires et avancés.
J’ai encore le souvenir de ma surprise et de mon plaisir à lire la trilogie Entre chiens et loups. J’attendais donc beaucoup de ce roman (peut-être trop), et rien n’a été à la hauteur. Une psychologie un peu bâclée avec des montées dramatiques sans réel fondement (les engueulades entre Nathan et Vee, entre autres), une capitaine super brillante, mais qui ne voit pas ce qui se cache sous son nez, des passages bizarres et qui manquent de crédibilité et un retournement de situation que quiconque a déjà lu beaucoup de SF devine des kilomètres à l’avance. On nous annonce un récit qui parle de racisme et d’immigration, mais si on aborde la différence, c’est quand même superficiel parce que le cœur de l’intrigue est une histoire d’amour (trop) mièvre qui occulte tout le reste.
Oui, l’alternance des points de vue est intéressante et il y a quelques chouettes trouvailles (on aime que Vee se passionne pour les films de notre époque et fasse des références qu’elle seule comprend), mais autant de pages pour ça Je ne le conseille pas!
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