1969, dans une petite ville de banlieue de la Californie. Il y a tellement d’enfants qui disparaissent depuis quelques mois qu’on parle d’une « épidémie de briques de lait ». Jack Sturges, 13 ans est à son tour enlevé, sous les yeux terrifiés de Jim, son frère cadet. Il ne sera jamais retrouvé. Quarante-cinq ans plus tard, Jim Sturges junior, adolescent de 15 ans, vit avec son père divorcé dans une maison transformée en forteresse moderne. Jim senior n’ayant jamais pu se débarrasser du traumatisme causé par la disparition de son frère, il vit dans la paranoïa et la crainte de perdre son fils. Pourtant, malgré ses précautions, Jim junior sera à son tour enlevé, une nuit, par une créature étrange. Pour Ce sera le début d’une aventure que le jeune Sturges n’est pas prêt d’oublier, et où il devra prouver qu’il a l’étoffe d’un Trollhunter…
Roman fantastique co-écrit par Guillermo Del Toro et Daniel Kraus, Trollhunters s’adresse aux lecteurs intermédiaires.
J’adore tout ce qui touche aux créatures fantastiques et j’ai tout de suite été attiré par la couverture du roman, qui est évocatrice tout en gardant une dose de mystère. Et comme Guillermo Del Toro est l’un des deux auteurs, je ne pouvais pas passer à côté.
Le prologue donne le ton, alors qu’on assiste à l’enlèvement, par une créature monstrueuse, du plus âgé des frères Sturges. On fait ensuite un bon de quatre décennies dans le temps pour suivre Jim Sturges junior, qui vit mal la paranoïa paternelle. De plus, son meilleur ami est Toby «Tub» Pershowitz, juif, en surpoids et très peureux et les deux sont la cible des moqueries de Steve Jorgensen-Warner, le sportif étoile de son école.
Si la situation initiale de Jim est un peu clichée, avec le meilleur ami souffre-douleur et l’amour impossible envers une étudiante nouvellement arrivée d’Europe, on se laisse quand même entrainer par l’écriture des auteurs. Et à partir du moment où Jim rencontre ses premiers trolls, il est difficile d’arrêter sa lecture.
L’intrigue elle-même réserve quelques bonnes surprises, même si certaines d’entre elles sont faciles à deviner pour le lecteur habitué au genre. Malgré tout, le rythme et l’écriture font qu’on a quand même envie de continuer, et qu’on pardonne certaines ficelles un peu plus grosses. Par ailleurs, On sent la présence de Del Toro dans les descriptions cauchemardesques des trolls, lorsque Jim se retrouve malgré lui dans leur mégapole. C’est extrêmement bien réussi et on parvient sans mal à se faire une image mentale de ces créatures.
En fait, mon seul regret vient du fait qu’il s’agit probablement d’un tome unique, même si deux éléments importants ne sont pas résolus à la fin du roman et que le lecteur devine que l’un est responsable de l’autre. Bref, il y aurait matière à une suite, mais elle ne semble pas dans les plans des auteurs ou de l’éditeur, ce qui est vraiment dommage tant j’ai eu du plaisir dans ma lecture.
Le petit plus? Del Toro a créé un dessin animé pour Netflix, qui reprend l’histoire du roman en la modifiant, et la deuxième saison a récemment été mise en ligne. Voilà de quoi satisfaire mon appétit pour l’univers des trolls!
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