Lilie veut à tout prix quitter sa Gaspésie natale, son petit coin du monde et sa famille qui ne rêve pas et qui essaie d’étouffer ses aspirations. Son billet de sortie, c’est la musique. Flûtiste de talent, Lilie est poussée par Monsieur Forest, son professeur, à participer à un concours pancanadien qui lui permettrait de gagner un séjour en Autriche et une bourse. Mais pour cela, il faut convaincre ses parents de lui payer son billet d’avion… ce qui n’est pas fait. Heureusement qu’il y a Émile, son meilleur ami, et la famille de ce dernier pour la soutenir, lui changer les idées et faire taire un peu les doutes qui lui font faire des crises de panique. Mais pour réussir, Lilie devra y mettre toute sa volonté. Ce qui implique de ne pas se laisser perturber par l’arrivée d’un certain Alexis à l’école…
Samuel Larochelle parle de passion, de rêve et de persévérance dans ce premier tome, mais aussi de famille dysfonctionnelle, d’amitié et d’envie de liberté. Écrit dans une langue accessible, le roman peut convenir à tous les lecteurs.
Lilie, c’est d’abord une adolescente authentique et crédible, en laquelle on croit. Une jeune fille qui n’a pas la chance d’être soutenue par sa famille, mais qui a au moins le bonheur d’avoir trouvé des gens qui tiennent à elle et l’encouragent dans sa passion. Au fil du récit, c’est l’importance de la persévérance qui ressort. Pas parce que ça change tout – certaines choses ne changeront jamais, quoi qu’on fasse –, mais bien parce que le dépassement de soi est important en soi. Ne tombant jamais dans la morale, l’auteur originaire d’Amos a su bien faire passer cette idée, tout en rendant particulièrement bien la sensation d’étouffer que peuvent vivre certains adolescents en région, incapables de se voir reproduire le modèle de leurs parents.
L’écriture est fluide en général, mais j’aurais aimé que certains thèmes, l’homosexualité d’Émile, entre autres, soient davantage définis. C’est un premier tome, ça laisse donc de la place à la suite, mais il y a ici beaucoup d’éléments qui ont été seulement effleurés et qui donnaient parfois une impression d’incohérence, juste parce qu’ils n’étaient pas expliqués. N’empêche, ce fut une lecture agréable avec une fin surprenante!
À noter : il y a un léger décalage dans le temps : Lilie vit en 2005. Pas d’omniprésence de téléphone cellulaire donc, et des références à des séries comme Dawson et Gilmore Girls qui pourraient dépayser le jeune lecteur!
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