Quand vient la vague

Il s’est passé quelque chose de grave. Clément ne sait pas quoi exactement, mais il y a dû avoir un drame pour que sa sœur, Nina, disparaisse ainsi du domicile familial sans plus donner de nouvelles, presque un an auparavant. À l’approche de la date d’anniversaire de sa disparition, l’adolescent décide de faire ses propres recherches pour tenter de comprendre ce qui a pu se passer. Mais le séisme le guette aussi…

Écrit à quatre mains par Jean-Christophe Tixier et Manon Fargetton, ce roman réaliste donne la parole aux deux personnages principaux et aborde principalement le thème de la famille. Rythmé par l’alternance des voix, il reste assez lent dans sa construction et est davantage porté sur la psychologie que sur l’action.

Mon avis

C’est le meilleur ami de Clément qui déclenche les recherches de ce dernier avec un petit : Et toi, qu’as-tu fait? Dès lors, la vie de l’adolescent va changer. Parce que comme Nina, il va se mettre à enquêter… et que sa famille est impliquée. Quand vient la vague, c’est au final une histoire assez simple (parfois, on aurait aimé un peu plus de piquant ou d’éclat), mais qui pose les bonnes questions. Manon Fargetton et Jean-Christophe Tixier s’intéressent en effet au modèle familial traditionnel et à l’impact de certaines décisions sur les enfants, ainsi qu’à la relation fraternelle. Ils abordent aussi l’homosexualité, les non-dits et le pardon dans ce récit à double voix. Souffrant peut-être un peu des répétitions (on suit les recherches de Nina et de Clément en alternance), le récit n’en reste pas moins pertinent et le mystère autour de la disparition de l’ainée crée un suspens qui permet de garder le lecteur attentif, alors que les révélations défilent. Ces voyages, ces mensonges, cette double vie… de quoi nourrir l’esprit et la réflexion!  

Merci aux éditions Rageot pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour la révision du billet!