Ma vie de monstre

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

Au 16^e siècle, toute différence physique ou tout handicap faisait de vous un animal de foire. C’est le cas de la jeune Tognina,atteinte d’hypertrichose (une pilosité envahissante), et la reine Catherine de Médicis l’exhibe dans son cabinet de curiosités aux côtés de nains et de gens considérés comme fous. La jeune fille trouve souvent refuge auprès d’Odon, le sonneur de cloches de l’église Saint-Germain-L’Auxerrois. Convaincue qu’il partage ses sentiments, elle lui déclare son amour, mais malheureusement, les circonstances font en sorte que les deux adolescents sont séparés. Tognina est envoyée en Italie où elle trouve apaisement et espoir en un avenir meilleur, et ce, malgré son apparence.

Basée sur des éléments historiques véridiques, l’histoire de Tognina et de sa famille serait le cas le plus ancien d’hypertrichose recensé. D’ailleurs, à la toute fin du roman se trouve une partie dans laquelle on retrouve des précisions au sujet des personnages.. Le livre s’adresse davantage à des lecteurs débutants, car tout est abordé avec simplicité et rapidité, sans profondeur quant à la psychologie des personnages.

Mon avis

Les romans historiques peuvent parfois être denses en contenu et la lecture de ces derniers peut s’avérer difficile. Ma vie de monstre, au contraire, présente une histoire où les renseignements authentiques servent bien les thèmes principaux, c’est-à-dire la différence et la tolérance. Anne Pouget propose un personnage principal intéressant et sa quête de liberté et d’amour malgré son apparence totalement différente des autres occupe une place privilégiée. Tant le propos que les descriptions sont simples et faciles à comprendre, et ce, même si l’auteure parsème son texte de jolies figures de style. Bref, Ma vie de monstre s’est révélée une agréable lecture. Avis aux curieux, la vie de Tognina a inspiré l’histoire de La belle et la bête!

Merci aux éditions Scrinéo pour le roman!