Hazel wood

 
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Alice est la petite-fille d’Althéa Proserpine, autrice des célèbres « Contes de l’Hinterland », mais elle n’a jamais vu sa grand-mère. En fait, jusqu’au moment où remontent ses souvenirs, elle a toujours été en cavale avec sa mère, fuyant cette malchance qui semble les retrouver où qu’elles aillent. Cette fois, installée dans les riches quartiers de New York dans l’appartement du richissime nouveau mari de sa mère, Alice pense être à l’abri. Mais c’était jusqu’à ce qu’elle croise au café où elle a trouvé un boulot le regard de celui qui l’avait enlevée quelques heures lorsqu’elle avait dix ans et que des créatures à l’odeur répugnante kidnappent sa mère. Cette fois, Alice en en certaine, c’est à Hazel Wood, le domaine de sa grand-mère, qu’elle trouvera des réponses. Peu importe si la note que sa mère lui a laissée lui dit exactement le contraire :

« Ne t’approche sous aucun prétexte d’Hazel Wood. »

Avec ce récit qui ressemble à un conte de fées qui aurait mal tourné, une Alice qui tombe plutôt au pays des cauchemars, Melissa Albert signe une histoire sombre qui joue avec les codes des contes pour mieux les détourner. Sombre, complexe, il vise les lecteurs avancés.

Mon avis

Le lecteur est comme Alice : perdu au départ dans cet univers. Est-ce qu’il y a des éléments fantastiques où est-ce seulement une illusion ? Puis la magie (dangereuse) se révèle au fur et à mesure qu’on se rapproche de l’Hinterland… et la curiosité grandit. Hazel Wood est une œuvre complexe qui prend d’abord bien le temps de s’installer : le décor est posé avec soin afin que le suspens fonctionne. La quête vers la mère est tout de même assez rapidement mise en place et, quand Alice bascule dans l’Hinterland, tout prend son sens.

« En cas de doute, la réponse c’est toujours la Mort. Avec un grand M. C’est le grand truc de l’Hinterland… »

Il y a quelque chose de Tim Burton dans ce récit (et aussi de Cœur d’encre), un hommage aux contes de fées dramatiques avec des personnages colorés, fascinants... dont on aurait toutefois pris un peu plus. Il y en a plusieurs qui semblent particulièrement intéressants, mais ils ne font parfois que des apparitions, ce qui peut laisser le lecteur sur sa faim. Mais qui sait, peut-être qu’on aura l’occasion d’y revenir, il semble y avoir assez de matériel pour de nombreuses histoires dans cet univers…  

Merci aux éditions Milan pour le roman (et pour toutes ces chouettes petites surprises qui l'accompagnaient) et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 8 juin 2018.

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Louis  (21.12.18 à 20 h 40)

Beaucoup aimé. Comme si Stanley Kubrick ou Guillermo Del Toro s'étaient emparés d'Alice au pays des merveilles. En film, ce serait diablement stressant...

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