Les parents de Maya parlent du Canada depuis longtemps, mais l’adolescente n’a jamais cru que ça arriverait pour vrai. C’est pourtant le cas. Du jour au lendemain, elle doit laisser sa maison et le paysage qu’elle aime tant, sa vie au Liban, ses meilleures amies et sa téta, sa grand-mère, pour partir avec ses parents dans ce pays dont elle ne sait rien. Accueillie à l’aéroport par la tante Suzie et l’oncle George, la famille emménage dans un tout petit appartement près de l’aéroport, dans un quartier où il n’y a presque que des immigrés, et ses parents se retrouvent sans emploi, en perte de repères. Pire, même si Maya a suivi des cours de français au Liban, elle doit joindre une classe d’accueil. C’est ça, la meilleure vie promise par ses parents?
Laïla Héloua parle de la réalité de nombreux immigrants qui arrivent au Canada à l’adolescence dans ce roman paru dans la collection C ma vie. À travers le destin de Maya, elle parle de famille, de la pression de réussir, du besoin d’intégration, de départ et d’arrivée, mais aussi d’amitié et d’amour.
On a beau lire dans la presse des dossiers sur des jeunes qui arrivent à Montréal, il est difficile de vraiment comprendre leur réalité. Bagages, un recueil de poésie signé par un collectif d’adolescents immigrés accompagnés par Simon Boulerice et mis en couleur par Rogé, m’avait déjà donné un aperçu de certains aspects, mais Maya nous emmène plus loin. C’est la force de la littérature : elle permet de se fondre dans la réalité de l’autre, de la vivre de l’intérieur au fil des pages et de comprendre.
Si Maya ne se démarque pas par une écriture littéraire, c’est un récit réaliste efficace qui ne se perd pas dans les descriptions, mais insiste sur le parcours de Maya et de sa famille. Parce qu’il est principalement question de l’adolescente, mais aussi de son grand frère, joueur de foot qui se cherche des repères en arrivant, de sa petite sœur, qui subit de l’intimidation dans son école primaire, de ses parents, démunis parce qu’ils ne maitrisent ni le français ni l’anglais, et de ses compagnons de classe, des jeunes venus de partout dans le monde qui partagent à deux moments du récit des fragments de leur vie et permettent au lecteur d’entrevoir leur réalité à eux aussi.
Un livre à lire pour s’ouvrir à l’autre!
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Bonjour Sophie,
j'avais une question pour toi
Combien y a t-il de page dans le livre ?
Est-ce que ce serait possible d'ajouter cela a tes informations sur le livre . Si c'est déjà là moi je ne le vois pas
Laurence Marcotte
une élève qui adore votre site :)
Réponse à Laurence : Bonjour Laurence, regarde dans la colonne à gauche (ou tout en bas sur ton télèphone), la réponse y est !