Little monsters

Quand elle arrive à Broken Falls, dans la maison de son père, après avoir vécu son enfance et son adolescence avec sa mère, complètement instable, Kacey veut se faire discrète. Entrer dans le rang. À la maison, où elle fait la connaissance avec une belle-mère, une demi-sœur et un demi-frère, et à l’école, où elle semble avoir tout de suite été prise en affection par Bailey et Jade. Sauf que les trios sont rarement gagnants. Et quand Bailey disparait un soir où elle a « oublié » d’inviter Kacey à une fête, tout dérape. Kacey est celle qui a le plus de raisons de lui en vouloir, n’est-ce pas ?

Avec ce suspens construit avec de nombreux allers et retours alors que l’enquête sur la disparition de Bailey progresse, Kara Thomas a créé un thriller psychologique captivant où les révélations sont nombreuses. Complexe de par sa forme, et assez long, il convient aux lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

Efficacité. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit pour décrire ce roman qui, même s’il ne brille pas par son originalité, est difficile à arrêter en cours de route parce que l’ambiance y est anxiogène, toxique, envoutante.

Comme la narratrice est Kacey, on a un parti pris positif pour l’adolescente (dont l’histoire n’est pas simple, on le découvre rapidement), si bien qu’on est, comme elle, à la recherche du « vrai » coupable dès le départ. Et au fil des remontées dans le temps, dans ses souvenirs, on découvre tout l’entourage de Bailey sous un nouveau jour, les suspects se multipliant. Le trio était à la recherche d’adrénaline et la disparue a aussi de nombreux secrets. Au fur et à mesure de l’enquête, Kara Thomas parle de famille, d’amour, de jalousie et, surtout, d’amitiés toxiques. Il y a un petit quelque chose de Pretty little liars dans ce roman qui donne de nombreux frissons en cours de lecture et aborde la manipulation sous tous ses angles… l’auteure n’hésitant d’ailleurs pas à manipuler ses lecteurs.

En bref ? Ce n’est pas particulièrement original, donc (même si la finale est bien trouvée), mais vraiment accrocheur. Une parfaite lecture estivale pour décrocher et s’offrir quelques moments d’angoisse. Parce que les psychopathes savent bien se déguiser…  

Merci à Castelmore pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet.