Quand leur grand-mère Sylvie se retrouve à l’hôpital suite à une chute, Ivy et Seb ne se doutent pas que leur vie vient de basculer. Mais en découvrant l’appartement de leur aïeule mis sens dessus dessous et le message à l’encre noire sur le mur « Maintenant, nous te voyons de nouveau », ils comprennent que Sylvie ne leur a pas tout dit sur ses origines… ce qui se confirme quand ils rencontrent un inspecteur de police étrange armé d’une brosse de toilette, sont sauvés par un être tout aussi étrange et atterrissent à Londinor, une ville magique où Ivy comprend qu’elle aussi a des pouvoirs. Et qu’elle devra apprendre rapidement à les utiliser si elle veut sauver sa famille… et Londinor en entier!
Jennifer Bell a créé un univers tout à fait surprenant dans Les extraordinaires, un roman fantastique qui quitte peu à peu la réalité sans jamais l’abandonner tout à fait. En effet, tout étrange soit Londinor, le lecteur découvrira que ses effets magiques sont en fait des détournements d’objets du quotidien : ceintures volantes, lunettes qui permettent de boire, sonnettes de vélo amicales, etc. Écrit pour un lectorat de 10 ans et plus, ce roman convient aux lecteurs intermédiaires avides d’extraordinaire!
Il y a d’abord l’univers magique mis en place (qui m’a fait penser à ceux d’Annie Bacon) avec ces objets du quotidien complètement détournés dans Londinor et ces humains aux capacités surprenantes qui sont capables de les voir (ou de les entendre, dans le cas d’Ivy) et de les utiliser. Malgré l’intrigue sombre, il y a quelque chose d’assez joyeux à voir apparaitre tous ces éléments au fil de l’histoire.
Il y a ensuite le récit en lui-même, assez complexe, comme un serpent à multiples têtes qui surviennent au détour des pages pour créer d’incessants rebondissements. La grand-mère Sylvie est recherchée par les Mormô, un groupe qui n’est pas tout à fait ce qu’on pourrait qualifier de pacifique, et le reste de la famille se retrouve aussi entre leurs griffes quand ils décident de s’en mêler. On est dans une histoire un peu caricaturale (les méchants sont plus grands que nature), à la Tim Burton, colorée, sombre et à la fois lumineux grâce à quelques personnages.
En bref? Un récit touffu et imaginatif à proposer aux grands lecteurs qui ont gardé leur capacité de croire en la magie!
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