Attention, ce livre est le deuxième de la série. Ne gâchez pas votre plaisir et commencez par le premier!
« La haine m’apaise / Le chaos me nourrit », dit l’une des campeuses rousses (toutes aussi charmantes les unes que les autres). Et il n’y a qu’Élodie pour les contrôler. Mais voilà, depuis qu’elle a vu le directeur du camp avec des cornes de cerf s’attaquer à une autre monitrice, elle est ébranlée (on le serait à moins). D’autant que, bientôt, tous reçoivent une consigne stricte : personne n’est admis dans les bois, il semblerait qu’une bête rôde… Élodie décide d’en avoir le cœur net et sort en pleine nuit. À ses risques et périls…
Dans la lignée du premier tome, avec un glossaire hilarant pour traduire les expressions québécoises qui parsèment le texte, des éléments de fantastique, des répliques punchées et un sens du rythme incroyable, Michel Falardeau clôt son dyptique avec panache.
Le problème avec un tome 1 qui est fabuleux, c’est que cela crée des attentes chez les lecteurs. Encore plus quand il y a juste deux tomes de prévus, qu’on est en bande dessinée (donc un format court) et qu’il y a des éléments fantastiques inexpliqués qui semblent nécessiter une résolution complexe. Bref, il y avait du pain sur la planche (oh, ça mériterait une explication dans le glossaire pour les lecteurs européens). Mais, comme dit plus haut, Michel Falardeau a relevé le défi et l’a fait avec brio. On retrouve les éléments qui ont fait la qualité du premier : des campeuses terribles, des moniteurs aux caractères divers (la planche avec l’adolescent misogyne qui se fait rembarrer est juste parfaite), une relation trouble avec Catherine et… une bonne dose de fantastique, qui trouve cette fois sa résolution. Je ne dirai rien à ce propos ici pour ne pas gâcher votre plaisir, mais c’est bien fait et presque crédible (presque parce que… quand même… enfin!).
J’ai donc refermé la bande dessinée avec un petit pincement au cœur. Dommage que ce soit déjà fini, c’est une série extraordinaire!
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