J'exagère à peine

De trois mois avant sa naissance, bien au chaud dans le ventre de sa mère, jusqu’à sa propre paternité, le narrateur nous offre le récit pour le moins extraordinaire de sa vie. D’abord, on comprend que c’est un génie et que, s’il ne s’inscrit pas à l’université à sept ans, ce n’est pas parce qu’il n’en a pas les capacités, mais bien que l’âge d’inscription ne tient pas compte d’un cas aussi spécial que le sien. Puis on le voit devenir un toucan l’espace d’un moment, tomber amoureux d’une sirène rencontrée à la piscine municipale (oui, oui), vivre sa première peine d’amour, bref, cheminer dans une vie qui a tout de l’irréel. Jusqu’à sa rencontre avec une personne tout aussi extraordinaire que lui avec laquelle il aura trois enfants… normaux. Ce qui ne va pas, mais alors là, pas du tout!

Fabrice Colin offre un bouquet d’aventures et d’idées farfelues aux lecteurs qui oseront s’aventurer dans cette histoire qui s’adresse à un public tant adulte qu’adolescent.

Mon avis

J’ai eu fortement envie de recopier le résumé d’édition ci-haut, ce qui est généralement contre mes principes, parce que résumer un tel livre relève de l’impossible. C’est une histoire complètement décalée, qui part en vrilles à de nombreuses reprises, qui emprunte des pistes tout à fait inattendues et qui, au final, est davantage un récit du quotidien (un quotidien tout à fait étrange) qu’une histoire à intrigue. Il se passe beaucoup de choses, mais rien de particulièrement suivi, si ce n’est le récit de vie complètement étrange du narrateur, qui oscille entre le génie et la normalité. À la moitié, je ne savais pas trop quoi en penser, davantage sceptique que convaincue. Mais l’arrivée des enfants et la finale (dont je ne dirai rien!) m’ont vraiment plu. Toutefois, c’est peut-être justement plus à l’adulte en moi qu’ils ont parlé… Bref, ce livre est certes divertissant, mais il est très particulier!  

Merci à Seuil Jeunesse pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!