Prisonniers du gym

Éliott ne comprend pas pourquoi ses parents ne rentrent pas pour le souper, comme promis. Ils ont beau être passionnés de sport, ils avaient promis de quitter le gym à 17 h. En s’y rendant pour les retrouver, le jeune garçon découvre que la salle d’entrainement a organisé une soirée sur le thème de l’Halloween. Mais on est loin de la maison hantée traditionnelle. En fait, dans chacune des salles, un être machiavélique a fait une mise en scène bien particulière. Et si Éliott n’arrive pas à comprendre comment l’arrêter, des membres de sa famille pourraient bien y rester.

Avec ce roman publié dans la collection Zèbre, Mathieu Fortin joue sur le thème de la peur en utilisant le décor d’un gym pour proposer des exercices, disons… extrêmes! Écrit dans un vocabulaire accessible et ponctué de rebondissements, ce roman convient à tous les lecteurs.

Mon avis

La perte de poids et le sport se retrouvent au cœur de nombreux romans de Mathieu Fortin et il garde encore ici le fil conducteur de l’entrainement physique, mais dans un genre totalement différent de ce qu’il a fait dernièrement (mais qu’il a déjà touché!) puisqu’il propose un récit d’horreur.

Utilisant les codes des jeux vidéos, avec des tableaux autour de différentes stations d’entrainement, et un « boss » de la fin, mais s’inspirant aussi de jeux de mots « le tapis tout lent » et le « zuombaÏ (zombie zumza) », par exemple, Mathieu Fortin a construit un récit captivant construit autour d’Éliott et de sa spécificité. En effet, le garçon est le seul de la famille à préférer la logique à l’entrainement et il a une chance de montrer à quel point sa ruse est importante. Mon bémol en fait vient ici du côté un peu facile des résolutions ou des illustrations.

J’aime généralement beaucoup le graphisme des livres de la collection Zèbre, mais cette fois je l’ai trouvé plus enfantin. Alors que le cadre la structure peuvent plaire à un public plus âgé, les illustrations semblent faites trop rapidement et visent un public assez jeune, ce qui déteint sur l’impression générale. Néanmoins, pour les 10-12 ans, ce livre est vraiment sympathique. On aime quand Mathieu Fortin fait de l’horreur!  

Merci à Bayard Canada pour le livre et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!