Nous sommes en 2113, dans la station spatiale de défense Camelot 2099. Les chevaliers et leurs pilotes sont appelés pour une mission de routine : des Rocs, formes de vie extraterrestre intelligente formées de météorites, tentent une énième attaque sur Terra. Sauf que l’expédition tourne au drame alors que l’un des pilotes est tué au combat. Liam Carter, mécanicien génial et écuyer de James Carter, son oncle, y voit l’occasion idéale de devenir à son tour un chevalier. Mais il n’est pas le seul à aspirer au poste, et il devra se soumettre à une série d’épreuves toutes plus pénibles les unes que les autres. Liam a toutefois une botte secrète : il a construit son propre robot de combat, U-Merlin, avec lequel il s’entraine à piloter. Si tout ne tourne pas comme il l’espérait, lorsque les chevaliers partent en mission et que Camelot 2099 est attaquée, Liam est probablement le seul espoir de la station.
Les épreuves de l’écuyer est le premier tome d’une série de bande dessinée pour des lecteurs intermédiaires de 13 ans et plus. Jean-François Laliberté et Sacha Lefebvre y explorent les thèmes du courage, du travail d’équipe et du don de soi dans un univers qui mêle station spatiale futuriste et chevalerie médiévale.
Une BD qui mêle chevalerie et science-fiction? C’est la proposition d’U-Merlin, et elle est réussie. Jean-François Laliberté signe une histoire de quête de soi qui épouse la formation d’un écuyer pour devenir chevalier, mais dans un contexte spatial et futuriste. Qui a construit Camelot 2099 et pourquoi ? Et quelle est la signification de cet univers résolument médiéval ? C’est peut-être la principale faiblesse de ce premier tome, ce manque d’explications au niveau de l’univers mis en place.
Heureusement, on croit à cette organisation futuriste, et le fait que les chevaliers soient aux commandes de robots destructeurs qui se battent contre des extraterrestres nous fait rapidement oublier les questions au sujet de l’arrière-monde. L’action se déroule à un rythme soutenu et les dialogues sonnent authentiques, avec juste ce qu’il faut de clins d’oeil à la légende arthurienne pour soutenir l’intérêt sans tomber dans la caricature.
Sacha Lefebvre a un style de dessin qui rappelle les comics américains des années 1990 et qui convient parfaitement à l’histoire qui est racontée. Ça permet de grossir le jeu du scénario et de ne pas prendre le tout trop au sérieux. Le découpage de la bande dessinée est nerveux et dans les scènes de combats, la multiplication des cases permet d’accélérer le rythme et de donner une impression de mouvement.
Les personnages sont bien développés, même si les chevaliers gagneraient à voir leurs histoires approfondies, tout comme leurs relations interpersonnelles. L’intrigue est solide et on a hâte de voir ce que le prochain tome réservent à Liam et U-Merlin, surtout avec les éléments qui sont habilement mis en place au fil du récit et qui laissent croire que l’écuyer possède peut-être certaines facultés bien particulières… À suivre!
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