Sonia a tout pour être heureuse : capitaine de son équipe de basket, elle vit une vie fabuleuse à Los Angeles avec sa meilleure amie Emma et se rapproche peu à peu du beau Chase, celui dont toutes les filles rêvent. Un baiser semble même envisageable. Mais voilà que son père, un joueur de hockey, est transféré. Et la Québécoise d’origine doit dire adieu au soleil de L.A. pour emménager à Laval, loin d’Emma et de Chase. Comment peut-elle survivre à une telle catastrophe ? Et comment se refaire une vie en banlieue de Montréal alors que les joueurs du Canadien sont populaires au point où un de ses profs est désagréable avec elle quand son père joue mal ?
Alexandra Larochelle a créé une histoire bien de son temps, ancrée dans le réel via l’utilisation des réseaux sociaux, avec ce premier tome de ce qui sera une série et qui est écrit sous forme de journal intime. Abordant les thèmes de la famille, de la célébrité, du déracinement, de l’amitié et de l’amour, elle s’adresse à tous les lecteurs.
Troisième étoile, c’est un roman réaliste dans la veine de ceux qui sont à la mode en ce moment, avec des messages textes et des snaps comme moyen de communication. Sonia est sympathique et authentique, mais aussi un peu naïve quand même et par moment on aimerait pouvoir la prendre par les épaules et lui dire de réfléchir un peu (certains rebondissements sont assez prévisibles et il me semble qu’elle aurait pu y penser…) ! Autour d’elle, si le personnage du père est intéressant (notamment parce qu’il permet à l’autrice de mettre en scène la culture du hockey si forte du Québec, le gros point fort du roman), les autres manquent encore un peu de profondeur. C’est un premier tome qui installe les choses, mais qui laisse aussi une impression de pas assez.
Côté style, Alexandra Larochelle utilise une langue familière, ce qui m’a perturbée au début (notamment parce que Sonia vit à Los Angeles depuis ses six ans et qu’on se serait attendu à ce que ses phrases soient davantage teintées d’anglicismes que de mots québécois malgré des parents qui continuent à lui parler en français à la maison). C’est toutefois très fluide et la lecture est rapide.
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