Les sept étoiles du Nord

Déçue de n’être pas mieux considérée par les autres Dieux, la maléfique reine des Glaces a pris le pouvoir par la ruse et règne depuis son château gelé sur les terres d'Erkenwald. Mais pour devenir immortelle, elle doit absorber toutes les voix du royaume avant le soleil de minuit. Et si elle a réussi à emprisonner les adultes, de nombreux enfants des tribus des Plumes et des Fourrures se cachent encore et la jeune Eska, si spéciale, continue de lui résister malgré le sortilège qui la garde prisonnière d’une boite magique. Mais lorsque le jeune Flint, inventeur rusé, tente une percée dans le château pour sauver sa mère, Eska parvient à le convaincre de l’aider, elle. Et alors que la Reine se lance à leurs trousses, les deux fuyards prendront le chemin des Monts éternels, là où Eska pourrait trouver une chanson magique et ancestrale capable de mettre fin au règne de la Reine des Glaces.

Ce roman de fantasy offre un périple haletant peuplé de magie et d’êtres imaginaires. Remplie de rebondissements, l’histoire aborde les thèmes des souvenirs, de la famille, de la loyauté et de l’entraide. Elle s’adresse aux lecteurs intermédiaires, dès 11 ans.

Mon avis

« Je ne crois pas qu'on puisse arrêter le mal en le fuyant, répliqua Flint. On l'arrête en se dressant face à lui... »

C’est d’abord l’objet qui est interpelant, avec sa magnifique couverture, sa tranche turquoise et ses pages parsemées d’étoiles qui invitent tout de suite le lecteur dans un univers magique dans lequel tout n’a pas besoin d’être expliqué. Puis il y a la force des descriptions d’Ali Elphinstone, qui nous entraine dans des paysages polaires divers, à la rencontre de peuples tout aussi différents et divisés depuis que la Reine des Glaces a pris le pouvoir. La quête initiatique d’Eska et de Flint (personnages principaux nuancés et forts) permet de mettre de l’avant leur intelligence, leurs inventions (notamment dans le cas de Flint) et les liens qui les unissent à la nature (avec l’aigle Balaplane dans le cas d’Eska). Les clins d’œil sont évidents à la Reine des neiges et aux Royaumes du Nord, mais on sent aussi dans ce texte une originalité certaine, notamment en ce qui a trait au mélange entre les êtres humains et la nature, les différentes espèces rencontrées et l’origine même de la Reine, soit les étoiles.

C’est une lecture puissante qui nourrit l’imaginaire et éveille l’envie de grandeur, qui donne envie de prendre soin de ses proches (la sœur de Flint, Blu, est juste adorable) et qui montre que les larmes vont parfois de pair avec le courage. Chapeau !  

Merci à Gallimard pour le livre et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet !