Des adolescents disparaissent dans la ville de l’Avenir. Mais Gabriel s’en fout. Parce qu’il a autre chose à faire : entre sa mère alcoolique et dépressive qu’il ne voit quasiment jamais et l’intimidation qu’il vit à l’école, son isolement depuis que son meilleur ami a décidé de se détourner de lui, ce qui se passe ailleurs est peu important. Du moins, jusqu’à ce qu’une nuit, sa sœur ne revienne pas de son travail. Et alors là, Gabriel n’a pas le choix : il doit réagir. Mais à qui peut-il demander de l’aide ? L’adolescent devra faire des choix surprenants s’il veut arriver à comprendre ce qu’il se passe dans la forêt…
Avec Le pit, Simon Lafrance signe le premier tome d’une série de science-fiction dont le ton rappelle celui de Strangers Things, années ‘80 en moins. Pour les lecteurs intermédiaires et avancés.
J’avais hâte de découvrir cette nouvelle série pour plusieurs raisons : la couverture est attirante, le résumé est juste assez mystérieux pour donner envie d’en savoir plus et… j’aime beaucoup le style des séries des Malins, bien ancrées dans la réalité de leur public et remplies de rebondissements. Ici toutefois, je ne suis pas tout à fait convaincue.
En fait, il y a vraiment de chouettes choses dans ce roman. L’intrigue autour des disparitions et le mystère entourant ce qui se trouve dans les bois (je ne dirai rien de plus) fonctionne bien. Gabriel est un anti-héros tout de même courageux et résilient. Sa vie n’est clairement pas facile et c’est rare qu’on parle de personnages de ce type, avec la pauvreté, la maladie de la mère, la fragilité. Il y a aussi Claudie, ancienne amie d’enfance qui s’est éloignée, qui vient ajouter une dose de piquant. De plus, j’aime qu’on ne soit pas juste dans un roman d’action, mais que toute une part de la série s’intéresse à la vie des personnages, à leurs failles, à leurs difficultés. La relation familiale autour de Gabriel est assez complexe, tout comme ses problèmes d’amitié et d’intimidation et ça offre de la matière. Mais… ça ne fonctionne pas toujours. En fait, c’est comme si tout ça s’imbriquait plus ou moins bien et il y a des ruptures de ton au fil du récit, si bien qu’à côté de scènes fortes, d’autres semblent plus confuses et font en sorte qu’on perd un peu notre intérêt. J’ai donc l’intention de lire le tome 2 parce que je veux savoir ce qu’il va arriver, mais disons que je n’ai pas la même attente fébrile qu’avec Anna Caritas, par exemple.
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