Peter est un génie des mathématiques, mais c’est aussi un esprit tourmenté. Constamment aux prises avec une peur envahissante qui lui fait faire des gestes douloureux, il ne trouve l’apaisement qu’auprès de sa sœur jumelle, Anabel. Mais le jour où sa mère, grande scientifique, se fait poignarder lors d’une remise de prix et que sa sœur disparait, Peter découvre que tout ce qu’il connait est un mensonge. Et la seule façon de s’en sortir, ce sont les mathématiques. Parce que l’aléatoire est très difficile à reproduire. Et que s’il y a encore une chose à laquelle il peut se raccrocher, ce sont les chiffres.
Tom Pollock propose un thriller construit lui-même comme un labyrinthe avec ce livre rempli de rebondissements et d’adrénaline. Complexe, alternant entre passé et présent, Le théorème des labyrinthes vise un public de lecteurs experts!
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre de cette brique (le livre est lourd!) et j’ai été agréablement surprise. Au début, c’est l’anxiété de Peter qui ressort (attendez de voir ce qu’il mange pour tenter de contrôler une de ses crises… ish) et on a l’impression de se retrouver dans un récit psychologique abordant les troubles anxieux, mais rapidement l’action décolle quand l’attaque envers la mère des jumeaux a lieu. À partir de là, le lecteur perd pied au même titre que Peter, entrant dans le monde parallèle des agences secrètes, à la recherche d’indices pour deviner s’il est, ou pas, paranoïaque, ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. On est dans une histoire dense où chaque révélation ne fait qu’amplifier l’ambivalence autour des personnages : les parasites autour du bruit. Comme Peter, le seul fil d’Ariane auquel le lecteur peut se raccrocher, ce sont les mathématiques. Mais si elles mentaient?
« Cette histoire est un mensonge. »
À la fois captivant, perturbant, fascinant, ce récit ne joue pas selon les codes et déstabilise réellement le lecteur, jusqu’à la dernière ligne. Incapable de m’arrêter, j’ai dévoré les pages en moins de vingt-quatre heures (oui, oui) et ce fut une lecture intense. Il y a une violence psychologique terrible à voir toutes les certitudes de Peter s’effondrer, mais pas que. Parce que le Loup possède une rage intarissable et que les morts sont nombreux. C’est donc pour un public averti, amateur de thrillers consistants.
Voici la couverture anglaise, que je trouve particulièrement réussie, question de vous donner encore plus envie!
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