Killer game

 
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Sophie a aimé ce livre

Au début il y a une victime. Haley, élève émérite du club de théâtre. C’est surprenant dans la petite ville d’Osborn, trou perdu du Nebraska où Makani s’est réfugiée après l’« accident » de la plage à Hawaï, d’autant plus que le meurtre est violent, mais ça ne devient vraiment effrayant que lorsque le tueur frappe de nouveau. Et encore. Tout à coup, tout le monde est suspect. Surtout Ollie, le garçon étrange que Makani fréquente. Et quand les ses amis et elle se mettent à chercher des points communs entre les victimes, Makani comprend qu’elle est aussi en danger. Mais qui peut bien savoir ce qui s’est passé à Hawaï?

Killer Game offre une histoire à la hauteur de son titre : hémoglobine, scènes macabres, tension qui monte au fur et à mesure que les pages se tournent. Stéphanie Perkins parle aussi des réalités des petites villes et de la difficulté d’être différents quand on cherche des suspects, d’amour et de pardon dans ce récit costaud qui vise les lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

On est ici dans un récit efficace qui joue sur différents codes pour captiver son lecteur. Ainsi, dès le premier chapitre on assiste au meurtre d’Haley et on découvre que le tueur aime jouer avec ses victimes, déplaçant des meubles ou des objets pour s’assurer de semer la panique chez sa cible… comme chez le lecteur. Les descriptions sont en effet particulièrement efficace! Et si certaines critiques ont relevé l’aspect un peu gratuit de certaines violences, j’avoue que j’ai vraiment aimé les frissons causés ces scènes de meurtre (je suis peut-être un peu psychopathe). Là où c’est peut-être problématique, c’est dans le manque d’explications à la fin. Oui, on découvre les motivations du tueur (et c’est bien trouvé!), mais il manque un peu de substance quant aux raisons du déclenchement de la violence à cette étape précise.

Mais ceci est sans doute dû au fait que ce n’est pas le tueur le personnage principal, mais bien Makani, et que les projecteurs sont donc mis d’abord et avant tout sur elle et ses mystères. Les raisons de son arrivée à Osborne, petite ville perdue du Nebraska, l’«accident» dont elle refuse de parler, sa relation compliquée avec Alex… rien pour l’aider alors que la petite ville cherche des suspects, mais tout pour permettre de faire monter le suspens tout au long du récit alors que les différentes révélations permettent d’en apprendre davantage sur elle. La description de la scène de la plage à Hawaï est par ailleurs forte et permet d’aborder le thème du bizutage dans ce récit qui parle aussi de différence, de classes sociales, d’amitié et de désillusions. Bref, j’ai aimé. Et même si une partie de moi reconnait les grosses ficelles, la lectrice avide de suspens a été incapable de poser le livre avant la fin, ce qui est un excellent signe.

Le petit plus? On sent de plus en plus la volonté de mettre en scène des adolescents issus de la diversité dans les romans pour ados, sans que ce soit nécessairement le thème principal. Ici, c’est via un ami de Makani qu’il est question de transidentité.  

Merci à Gallimard pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 6 juin 2019.

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Stephanie Perkins
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