Titus Prime est bien fier : à treize ans, il est le plus jeune ambassadeur de sa tour, Babel 232. Et tout ça grâce à un ami consul qui l’a si bien guidé vers le sommet. Mais voilà, alors qu’il offre une pomme à son mentor, celui-ci s’écroule sur le sol, empoisonné. Tout pointe vers Titus, coupable idéal. En fait, le seul possible. Mais le garçon sait qu’il n’en est rien et, profitant d’un moment d’inattention, il échappe à ses geôliers et s’enfonce dans les étages de la tour. Son but? Trouver le coupable ainsi que la preuve de son innocence. Mais pour cela, il aura besoin de l’aide de ceux qui connaissent bien les secrets de la tour, comme la nomade Rukia. Et mériter leur confiance.
La tour sans fin est un roman de science-fiction qui mise sur l’action alors que les péripéties s’enchainent à un rythme effréné tout au long des 156 pages. Écrit dans une langue accessible, il s’adresse aux lecteurs de 11 ans et plus.
Je suis fascinée par les univers que les auteurs de science-fiction peuvent inventer, comme celui de ce roman, alors que les humains, toujours sur Terre, ont construit des tours gigantesques où les plus sages (et riches) vivent en hauteur, l’étage auquel est la résidence de chacun étant une indication de son statut social (d’ailleurs, la couverture signée Lucas Durkheim est particulièrement réussie). La prémisse est aussi intéressante : comment Titus Prime, si jeune, a-t-il pu se frayer un chemin jusqu’à l’avant-dernier étage? Comment se décident ces passages d’un niveau à l’autre? Bref, le premier chapitre m’a solidement accrochée… mais je suis ensuite restée sur ma faim.
En fait, Pascal Brissy a choisi de mettre l’action en avant : les scènes de poursuite, les batailles, les ruses, occultant la psychologie des personnages, les explications scientifiques, les descriptions et autres détails qui donnent du coffre au livre. Donc on obtient un récit qui bouge sans arrêt et qui pourra plaire à ceux qui ne veulent pas se casser la tête et qui apprécient les rebondissements, les surprises et les finales hautes en couleur, mais il flotte parfois un peu. D’abord parce qu’on donne finalement peu de réponses aux différentes questions en lien avec le fonctionnement de la tour, ensuite parce que plusieurs éléments semblent un peu sortis d’un chapeau de magicien. 156 pages, c’est peut-être un peu court pour un récit de cette ampleur...
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