La fille sur le toit

 
  • Sophie a apprécié ce livre
     
  • Partager ce billet
     
  • Fiche technique
Sophie a apprécié ce livre

Quand Axelle arrive aux urgences, elle n’est plus qu’une ombre frigorifiée, ce qui représente bien son état intérieur. Il y a eu l’amour foudroyant, l’euphorie de la séduction, la folie de la découverte de la sexualité dans les bras de cet homme. Puis le rejet de celui qui est aussi son prof de français et qui, finalement, décide qu’il a fait une bêtise, que ça n’ira pas plus loin. Le rejet de la meilleure amie aussi, qui lui raccroche la ligne au nez quand Axelle essaie de lui expliquer, en sanglots, son désespoir. Et le rejet de la mère, brutal, qui prononce deux mots terribles : « petite pute ».

Perdue, isolée, l’adolescente se retrouve dans l’appartement de son père, décidée à refaire sa vie chez celui qui n’a jamais vraiment pris soin d’elle et ne sait pas comment. Mais pour se reconstruire, elle devra faire face à son passé.

La fille sur le toit est un roman psychologique qui parle d’amour interdit et d’amour total, de la force des sentiments de l’adolescence, de la complexité des relations familiales et humaines en général. Dense, il vise les lecteurs intermédiaires à partir de 14 ans.

Mon avis

J’aime beaucoup la psychologie d’Anne Loyer et la façon dont elle décrit avec doigté et sensibilité des personnages d’écorchés dans plusieurs de ses romans. Elle sait mettre en scène les fêlures humaines et explorer toute la complexité de l’adolescence, la difficulté d’arrimer désirs et réalité. Mais crée aussi généralement des personnages résilients… et ce n’est pas ce qui frappe ici. En fait, j’ai même trouvé Axelle énervante tant on est longtemps dans une espèce de brouillard dans lequel elle semble se complaire (du moins un peu). Heureusement, on respire un peu avec des passages dans la tête des autres personnages qui sont chouettes et changent de perspective. Le ton se modifie alors chaque fois puisqu’Anne Loyer est arrivée à leur donner chacun une couleur. Et si la galerie est large, chacun est bien défini : la mère bigote, le père artiste, l’amie entrepreneure, le prof lâche… bref, je les ai préférés à cette Axelle qui se cherche un peu trop et se laisse balloter jusqu’à cette rencontre qui lui permettra de relever la tête (mais qui la laisse finalement encore un peu trop à la merci des évènements). Bref, c’est une lecture intéressante, mais pas la plus convaincante.

À noter : Anne Loyer a pris le parti d’écrire avec un français très « français », tant dans le choix des mots que des expressions. Ce n’est pas désagréable à lire pour quelqu’un qui ne vit pas en France (coucou!), mais ça teinte bien sûr le récit.  

Merci à Gulf stream éditeur pour le roman!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 2 juillet 2019.

Vous avez aimé le billet ? Procurez-vous le livre…

La fille sur le toit
Anne Loyer
sur leslibraires.ca.
Vous avez trouvé une faute ? Oui, j'en laisse parfois passer. N'hésitez pas à me la signaler à sophiefaitparfoisdesfautes@sophielit.ca et je la corrigerai ! Merci et bonne lecture ! :-)

Ajoutez votre voix à la conversation

Nouveau commentaire

(ne sera pas affiché)
Votre commentaire :

Ce site aime la langue française, merci de ne pas trop la maltraiter dans votre commentaire.
ANTI-SPAM : Combien font 2-1, écrit en lettres ?
Réponse : (indice : entrez un chiffre inférieur à deux)
• • • •
La fille sur le toit
Anne Loyer