Mystère à Wulfpytt

Lors de la fête du village à Wulfpytt, un garçon et une fille se cachent sous une table. Rapidement repérés, les deux enfants à la peau verte éveillent la curiosité des habitants. Qui sont-ils? Des Flamands tout juste arrivés d’Angleterre, peut-être? Mais les recherches sont vaines. D’abord, le vert de leur peau ne disparait pas même si on le frotte. Puis, les enfants parlent une langue incompréhensible de tous, même des Flamands du village voisin. Finalement, ils refusent toute la nourriture qu’on leur propose. Tout? Sauf peut-être des fèves crues… mais d’où viennent-ils?

Paru dans la collection Oser lire, qui vise les lecteurs qui ont des difficultés en français où dont le français n’est pas la langue première, ce roman de Corinne de Vailly entraine ses lecteurs dans un univers médiéval à la limite du fantastique. Écrit dans un vocabulaire très accessible, il convient à tous les lecteurs.

Mon avis

Corinne de Vailly aime bien les univers médiévaux (Celtina, Mélusine et Philémon), à la limite du merveilleux, et c’est ce qu’elle amène dans la collection Oser lire, qui cherche à offrir des titres de tous les genres. Dès le départ, l’ambiance de la fête du village place habilement le décor et situe l’intrigue. L’arrivée des deux personnages mystérieux titille quant à elle la curiosité des lecteurs comme des habitants. Qui sont-ils? D’où viennent-ils? Des Flamands? Des fées?

Alors qu’on aurait pu croire que les villageois auraient peur de leur peau verte, ceux qui seront nommés Agnès et James sont bien accueillis, acceptés malgré leur différence. Toutefois, leur origine reste mystérieuse… et ce, jusqu’à la fin, ce qui m’a laissée sceptique. L’histoire est sympathique, oui, mais sans révélation et avec une finale un peu abrupte qui bouscule les conventions de l’époque (après l’acceptation un peu facile des villageois, le seigneur qui accepte qu’une jeune fille réfléchisse à son sort est surprenant), elle m’a laissée sur ma faim. Peut-être que ce type de récit ne convient pas à un texte aussi court?  

Merci à Bayard Canada pour le service de presse!